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Belkhadem soutenu par les SG des mouhafadhas Pour devancer ses adversaires, il mène une course contre la montre



Le secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem n'a pas tardé à réagir contre ses adversaires en actionnant ses «relais». Après les parlementaires (députés et sénateurs) qui lui ont apporté leur soutien indéfectible, ils s'appuie cette fois-ci sur les secrétaires généraux des mouhafadhas pour espérer contrecarrer ses détracteurs avant la prochaine session du comité central.
Ces derniers, réunis au siège central du parti à Alger, ont en effet, dans un communiqué rendu public parvenu hier à notre rédaction, tenu à «dénoncer avec force les agissements de certains dirigeants (ministres ayant signé un appel pour inciter Belkhadem à jeter l'éponge, Ndlr) et d'autres militants visant à ternir l'image du parti à travers leur déclarations contre le parti et son secrétaire général», écrivent-ils, non sans indiquer apporter leur «soutien absolu au frère Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, élu pour un mandat de 5 ans, aux côtés duquel ils déclarent se «ranger de façon inconditionnelle».
Ces responsables de mouhafadhas qui doivent leurs postes à la direction actuelle du FLN dirigée par Abdelaziz Belkhadem appellent dans la foulée leur chef à «assumer entièrement les responsabilités que lui a conférées le 9e congrès du FLN dans le cadre des statuts du parti et du règlement intérieur». Mieux, ils exhortent Belkhadem «à prendre les décisions qu'il jugera idoines pour l'intérêt du parti et son unité ('), tout en lui demandant de prendre «des mesures disciplinaires».
Ces mêmes responsables locaux pressent, par le biais de leur déclaration, leur SG d'accélérer la tenue de conférences régionales des élus et des responsables des structures du parti qui doivent être à leurs yeux ponctuées par une conférence nationale avant la prochaine session du comité central prévue du 31 janvier au 2 février 2013. Belkhadem joue ici l'une de ses dernières cartes et compte toujours court-circuiter ses adversaires à travers ces rencontres régionales et nationale qu'il a tout compte fait lui-même préparer et qui serviront à coup sûr, comme il le souhaitait;
à «réunir» les signatures nécessaires à la convocation d'un congrès extraordinaire dont la direction nie «l'intention». Belkhadem avait auparavant «actionné» les parlementaires qu'il a lui-même pris le soin de placer sur les listes de candidature non sans contestation, comme c'était le cas pour le renouvellement des mouhafadhas d'ailleurs, et qui ont, dans un communiqué rendu public, apporté leur soutien, tout en dénonçant les ministres qui siègent au BP de vouloir semer la zizanie.
Ils ont ainsi dénoncé «avec force cet acte que nous considérons comme irresponsable et contraire aux règlements qui régissent le fonctionnement du parti», ont-ils souligné, affirmant que ceci ne visait qu' «à déstabiliser le parti et à semer la zizanie dans ses rangs». «Une injure», qualifient-ils, avant de rappeler comme pour répondre au mouvement de redressement et de l'authenticité qui avait sollicité le chef de l'Etat afin d'intervenir pour résoudre la crise du FLN que M. Bouteflika reste le président du parti.
«Abdelaziz Bouteflika est le président du parti et son candidat unique à l'élection présidentielle de 2014. Il va persévérer dans ses missions pour ajouter d'autres succès au front du peuple», affirment-il. Le chef de l'Etat ne s'est prononcé ni sur la crise qui mine le parti ni encore sur son «éventuelle» candidature à l'élection de 2014. Toute cette «crise» s'inscrit dans cette perspective.


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