Une personne de Mohammedia m’a raconté que les éboueurs ne passant plus par son quartier en raison d'une grève, les immondices ont vite débordé les rues.
Les habitants ont commencé à avoir peur de toutes sortes de maladies, ils ont fait alors des tas et les ont brûlé avec tous les désagréments que l'on peut imaginer.
C'est alors qu’un voisin a décidé de les initier au compost (" Ez Zebla" selon l'expression du courante).
Ils ont réquisitionné au fond d'une impasse un terrain vague et le voisin a fait construire une dizaine de compostiers avec des palettes de bois, de la taille de ceux qu'il a dans son jardin.
Pendant des semaines, il a expliqué ce qu'il fallait y mettre et lorsque le compost a commencé à donner de l’humus, deux pépinières mitoyennes ont été contactées pour leur vendre le reliquat, puisque les usagers avaient commencé à utiliser le compost pour leurs arbres ou leurs pots de fleurs.
L'année d'après tous les voisins se rendent compte que grâce au compost, les arbres qu'ils avaient planté devant leur maison pour obtenir un peu d’ombre, prenaient des dimensions inhabituelles.
La Mairie a fini par réduire à une fois par semaine le passage du camion.
Le voisin est devenu un petit héros du quartier et il y a de fortes chances qu'il se présente aux élections locales prochaines!
Sans aller jusque là, cette histoire réussie du compostage urbain mérite d’être reproduite en d’autres lieux.
Il ne faut pas hésiter à nous faire appel, on ne peut qu’en tirer une énorme satisfaction personnelle et collective!
Posté Le : 13/07/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Source : Les amis de Pierre Rabhi en Algérie