Les familles algéroises sortent de plus en plus, notamment aux Sablettes, où elles trouvent un cadre agréable pour la détente et la villégiature.
La promenade des Sablettes fait partie de ces nouveaux endroits qui attirent un nombre impressionnant de visiteurs, avides de distractions et de plaisance.
Elle constitue, en l’absence d’espaces de détente dans la capitale, une véritable soupape de décompression. En dépit des travaux qui s’y déroulent toujours, les visiteurs passionnés de nature y affluent en grand nombre, particulièrement durant les week-ends, où ils occupent la partie ouverte au public. Cette dernière s’étend sur plusieurs centaines de mètres et offre toutes les commodités dont ils ont besoin. Entre le bruit des vagues, qui viennent mourir sur le rivage, et les carrés de végétation verdoyante, les randonneurs semblent arrachés, malgré eux, au tumulte de la ville et à ses tracasseries.
L’espace est un refuge tranquille aux abords d’une cité tentaculaire et bruyante. Une esplanade, grande de plusieurs centaines de mètres carrés, offre aux enfants un espace pour la pratique d’activités récréatives. Les adultes font du vélo dans un circuit prévu pour cela. Les plus enclins au repos se détendent sur l’herbe ou sous des niches en bois en forme de kiosque, qui les protègent des rayons du soleil. Les toboggans et autres équipements de puériculture sont pris d’assaut par les enfants, qui trouvent dans cet espace une liberté providentielle. Si la Promenade des Sablettes est devenue un lieu de prédilection pour les activités de loisirs, des jardins qui existent depuis fort longtemps sont laissés à l’abandon par les pouvoirs publics.
Le Parc zoologique de Ben Aknoun en est un exemple poignant. Le jardin est devenu, de ce fait, un lieu malfamé, où des délinquants de tous bords s’adonnent à la consommation de drogue et même à la prostitution. Cet espace dépend actuellement du ministère de l’Agriculture, qui, depuis des années, a démontré son incapacité à le gérer correctement. La wilaya d’Alger a formulé depuis quelques années son intention de le récupérer. Cependant, rien n’a été fait dans ce sens, et le parc continue de subir une dégradation affligeante. Par ailleurs, des espaces forestiers, pourtant aménagés à coups de milliards, sont boudés par le grand public. A l’est de la capitale, deux bois longtemps délaissés ont été réhabilités et aménagés, mais ne sont paradoxalement pas fréquentés par les familles. Des délinquants et des malfrats ont élu domicile dans ces bois avant d’être investis par les familles.
C’est un fait accompli, qui n’a pas suscité auprès des pouvoirs publics une quelconque disposition à vouloir corriger la situation. La Promenade des Sablettes est certes un projet intéressant et enthousiaste, mais ne doit en aucun cas être le seul et unique lieu du genre. Les habitants de la capitale ont besoin, plus que jamais de soupapes de décompression.
Les familles se sont longtemps cloîtrées dans leur maison. L’absence d’endroits où elles peuvent s’adonner aux plaisirs de la villégiature les a confinées, notamment durant la décennie noire, dans les espaces restreints de leur appartement et les murs protecteurs de leur cité.
Photo: Esplanade au niveau de la promenade des Sablettes à Alger
Saci Kheireddine
Posté Le : 15/09/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Saci Kheireddine
Source : elwatan.com du jeudi 14septembre 2017