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Alger - Hubert Velud. Entraîneur de l’USM Alger: Il reste mathématiquement des victoires à aller chercher



Alger - Hubert Velud. Entraîneur de l’USM Alger:  Il reste mathématiquement des victoires à aller chercher




Champion d’Algérie avec l’ES Sétif en 2013, l’entraîneur de l’USM Alger, Hubert Velud (^hoto), est sur le point de décrocher son second titre d’affilée en plus de la Supercoupe remportée en janvier dernier avec les Rouge et Noir. A cinq journées de la fin de la saison, le coach français se confie à El Watan Week-end.


- A cinq journées de la fin du championnat de la Ligue 1, beaucoup estiment que l’USM Alger a mis fin à tout suspense dans la course au titre avec ses onze points d’avance sur les seconds. Que reste-t-il comme enjeu pour vous et votre équipe en cette fin de saison?

C’est vrai que onze points sont une avance importante, mais il reste mathématiquement des victoires à aller chercher. Il faut rester sérieux jusqu’au bout. Il y a une longue trêve. Ce n’est pas évident de tout gérer, surtout qu’en fin de saison, c’est un peu particulier.

- On présume que c’est pour cette raison qu’un stage a été programmé à Tunis afin de maintenir la concentration des joueurs...

En fin de saison, c’est important d’axer les séances d’entraînement sur la bonne récupération pour reprendre le championnat dans de bonnes conditions. Notre stage a plusieurs objectifs, aussi bien sur le plan physique, mental, mais aussi collectif. On a un bon groupe à l’USMA avec un bon état d’esprit. Toutefois, l’aspect psychologique avec un changement de cadre d’entraînement vont nous permettre de recharger les batteries et gérer ce dernier tournant du championnat.

- A votre arrivée au club, en remplacement de Rolland Courbis, votre mission semblait délicate, surtout que votre formation donnait l’impression d’être usée par l’enchaînement des matches. Finalement, votre retrait de la Coupe de la CAF et l’élimination de la Coupe d’Algérie vous ont été salutaires...

Jusqu’à maintenant, on a fait un parcours exceptionnel en championnat. Franchement, je ne m’attendais pas à ça. Au début du mois novembre, je n’envisageais pas du tout une telle progression. Toutefois, on aurait voulu aller plus loin en Coupe d’Algérie, même si c’est difficile de fixer la coupe comme objectif. Lors de notre match face à la JSK, il n’y a pas eu trop de réussite ce jour-là, alors qu’on avait fourni une belle prestation. Mais j’avoue que c’était un mal pour un bien, parce que par la suite a été très performante en championnat.

- Mais sur quoi avez-vous insisté auprès de vos joueurs pour qu’ils puissent réaliser un parcours aussi parfait?

J’ai eu la chance, en arrivant dans le club, de trouver des gens dans le staff technique qui m’ont beaucoup aidé, à leur tête Dziri. Le courant entre eux et moi est passé très vite et ça c’est très important pour une équipe. J’ai pu apporter de la rigueur et aussi ma propre méthode de travail. Je ne peux oublier qu’on a gagné de nombreux matches à l’arraché. Et c’est pour ça qu’on a souvent insisté sur le mental des joueurs. On travaille beaucoup là-dessus. C’était un travail au quotidien avec beaucoup de rigueur.

- On a même senti certains joueurs libérés…

Je parlais souvent avec certains joueurs. Et quand celui-ci est libéré, il ne peut être que performant. C’est ce qui s’est produit notamment lors de la phase retour.

- Certains Usmistes estiment que le titre derrière lequel club court depuis 2005 est plus important que la victoire de la saison dernière en Coupe d’Algérie devant le voisin, le MC Alger…

Ici en Algérie, il y a beaucoup de passion autour de la Coupe d’Algérie, surtout que c’est une compétition spéciale. J’ai senti cela en travaillant avec l’ES Sétif et aussi avec l’USM Alger. Les spécialistes et les connaisseurs du football disent, néanmoins, que la formation qui décroche le titre de champion, ne montre pas seulement la valeur d’une équipe, mais de tout un club. En tant que technicien, j’estime que le titre de champion est plus révélateur pour un club et aussi son organisation.

- En tant que technicien, a-t-on mis la pression sur vous pour décrocher le titre?

Quand je suis arrivé à l’USMA, on m’a surtout demandé d’essayer d’accrocher les premières places. A l’époque, on avait six points de retard sur le premier. Toutefois, dans ma tête, je visais la seconde place. La Ligue des champions devrait faire passer un cap au club. L’USMA pourrait même avoir des ambitions dans cette compétition.

- Mais l’envie de poursuivre votre projet avec le club est toujours là…

Oui, disons qu’on est dans un club qui est bien organisé. Les dirigeants sont peut-être depuis peu dans le monde du football, mais en tant que chefs d’entreprise, ils ont réussi à analyser très vite la situation. Il y a une méthode dans le travail et une organisation qui me conviennent bien.

- Vous avez été champion d’Algérie avec l’ESS, et vous probablement champion avec l’USMA, en plus de la Supercoupe d’Algérie. Votre prochain défi sera plus difficile à relever...

On m’a informé qu’aucun entraîneur étranger avant moi n’avait réalisé une telle performance. Pour la suite, je sais que ça ne va pas être facile pour faire mieux. Je suis bien en Algérie et j’essayerai toujours de donner le meilleur de moi-même.

- Vous avez été entraîneur de plusieurs clubs en France avant d’exercer au Maghreb, tout en étant sélectionneur national du
Togo. Où se situe, selon vous, la différence entre le travail avec un club et une sélection nationale?

Dans le club, c’est un travail au quotidien. Il y a une pression permanente. Le temps de travail avec une sélection n’est pas le même. La pression, par contre, est plus forte par rapport à une sélection nationale. Les deux ont de bons côtés, mais c’est complètement différent.

- On vous annonce comme candidat au poste de sélectionneur national du Togo et du Bénin. Qu’en est-il au juste?

C’est vrai que certains m’ont proposé de prendre en main les sélections du Togo ou du Bénin. Je tiens, toutefois, à préciser que la priorité sera donnée à l’USMA.

- On présume que vous êtes à l’écoute de la sélection nationale algérienne. Peut-on savoir comment avez-vous trouvé les Verts face à la Slovénie?

Pour ce match, on est allé chercher Bentaleb. Par rapport à ce qu’il a fait, on sent que c’est un joueur qui a du potentiel. Donc, c’est un bon atout pour l’Algérie. Il en est de même pour les autres qui ont joué ce jour-là. Ce match était intéressant. En établissant la liste, l’entraîneur Vahid Halilhodzic avait peut-être certaines interrogations. Elles se sont peut-être dissipées après ce match.

- Les spécialistes affirment que la Belgique et la Russie sont les favoris du groupe H. Est-ce que une bonne chose d’entamer la compétition dans la peau d’un outsider?

Je pense effectivement que la Belgique est favorite, mais il y a beaucoup de choses qui peuvent entrer en compte. Il faut peut-être chercher l’exploit lors du premier match. Je pense que tout va dépendre de la rencontre face à la Belgique qui va déterminer la suite de la compétition dans ce groupe.

- L’USMA sera bel et bien championne d’Algérie au mois de mai prochain…

J’aimerais bien pouvoir répondre affirmativement. C’est vrai qu’on est en bonne position. Mais à l’heure où je vous parle, l’histoire reste à écrire.

Farouk Bouamama





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