La forêt de Bousaqloul illustre parfaitement cette situation de délaissement.
Nombre d’aménagements ont été réalisés dans certaines forêts et bois de la capitale. Ces aménagements nécessitent, pour les sauvegarder de la dégradation et des actes de vandalisme, la présence de gardiens. Nombre de forêts sont gardées par des agents de sécurité qui veillent sur les équipements et autres installations de puériculture, qui ont coûté beaucoup d’argent aux pouvoirs publics.
Cependant, certaines forêts récemment aménagées sont complètement abandonnées, à l’instar du bois de Bousaqloul, dans la commune de Aïn Taya, qui n’est doté ni de gardien ni d’agents d’entretien. Les travaux à l’intérieur de la forêt ont été accomplis dans les règles de l’art. En plus des allées qui ont été parfaitement aménagées, des toboggans, des balançoires et des bacs à sable ont été installés. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces aménagements et ces équipements sont laissés sans surveillance ni entretien. Pis encore, le bois croule sous une insalubrité révoltante. Des bouteilles en plastique, des canettes de bière, des sachets et des restes de nourriture jonchent les allées du bois, lui conférant des allures de décharge publique.
«Pourquoi dépenser tant d’argent pour qu’ensuite ne pas assurer le gardiennage ni l’entretien des lieux?», s’interrogent les riverains.
A l’entrée de la forêt, des chevrons et de vieilles fenêtres en bois sont entreposés devant le mur d’enceinte. Un marchand informel qui exerce sur le bas-côté de la route jette ses détritus derrière la clôture qui délimite le périmètre de la forêt. A l’intérieur du bois, en dépassant l’espace dallé, le visiteur est surpris par la quantité de détritus qui se trouvent parmi la végétation. Même les bacs à sable où jouent les enfants en bas âge sont remplis de déchets et de restes de plastique. Des habitants du voisinage affirment qu’ils ont à maintes reprises organisé des campagnes de nettoyage.
«Ce jardin sert de lieu de détente pour nous et nos enfants. Quand il a ouvert les premiers temps, il était impeccable. Maintenant, l’endroit est devenu infréquentable. Les familles commencent à ne plus y venir», confie un habitant de Bousaqloul.
Les responsables auxquels revient la charge de la gestion de ces forêts doivent mettre en place une organisation pour assurer un état d’hygiène et d’entretien permanent, que ce soit pour la végétation, les espaces aménagés ou les équipements mis en place.
Signalons que des travaux d’aménagement, du même genre, sont en cours de réalisation au niveau de la forêt de Ben M’red, qui se trouve sur l’axe routier de la RN24. Les travaux se déroulent sur la partie la plus proche de Oued El Hamiz, à Qahouet Chergui. La deuxième partie de la forêt est située au lieudit «l’Artisanat». Cette dernière est ceinturée par un tissu urbain dense, ne répondant de surcroît à aucune norme urbaine. Pis encore, des habitations illicites ont été érigées dans le périmètre de la forêt.
D’après un responsable local, «le règlement de cette situation est du ressort de la wilaya et non de l’APC».
Photo: Forêt de Bouchaoui
Saci Kheireddine
Posté Le : 01/10/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Saci Kheireddine
Source : elwatan.com du dimanche 1er octobre 2017