Alger - Formation professionnelle

Alger, Des enseignants en autoformation, L’importance de l’expression orale



Comme promis, nous revenons sur la session de formation continue initiée par l’Anef (association des enseignants de français), qui s’est déroulée à Alger lors des courtes vacances d’automne.

L’importance des thèmes abordés étant telle, que nous avons jugé utile de servir de relais aux experts qui ont encadré ce regroupement pédagogique. Le choix est porté sur la didactique de l’oral du FLE (français langue étrangère). Le choix n’est pas fortuit lorsque l’on sait le rôle que joue l’expression orale dans la maîtrise par l’individu de l’outil linguistique. Et pas seulement ! Les spécialistes du langage lui attribuent aussi un rôle déterminant dans le développement et la structuration de la pensée de l’enfant. C’est dire les enjeux qui se trament dans le difficile apprentissage de la langue à un âge où l’essentiel de l’éducation intellectuelle se construit. Nous voulons parler de l’élève du primaire, et, à un degré moindre, du collège. Les questions et les préoccupations des participants ainsi que leur assiduité ont témoigné de l’apport décisif de la didactique de l’oral dans l’enseignement des langues. Des réponses ont été données au cours des séances plénières où les débats enflammaient la salle. Elles émanaient des encadreurs, mais aussi des enseignants eux-mêmes. Les experts trois inspecteurs algériens dont un retraité et un encadreur venu de France ont délivré un message fort. Ils ont insisté sur la préparation de ces séances d’oral par l’enseignant. Par humilité, ils ont convenu qu’il n’y a pas de recette miracle ou de méthode unique pour amener les élèves à l’expression orale. Tout dépend du caractère et de la personnalité de l’enseignant, de ses rapports avec la classe. Ils n’ont pas omis de souligner la nécessité impérieuse de fixer les objectifs et de planifier le déroulement de la leçon. El Watan a ouvert ses colonnes à ces spécialistes. Leurs contributions nous renseignent sur le chemin qui reste à faire pour redonner au français et aux autres langues enseignées en Algérie ses lettres de noblesse. Nos élèves méritent que des efforts soient entrepris par leurs enseignants pour qu’ils soient outillés en conséquence. Les enseignants adhérents de l’Anef ont donné la preuve qu’ils essayent de s’acquitter de ce devoir. Ils ont financé de leur poche une part de ce regroupement d’autoformation. Quant aux trois experts algériens, ils ont eu la qualité de cœur en encadrant ce stage de quatre jours à titre bénévole. Il fallait le faire ! Au moment où dans des garages, des caves et des appartements d’Alger et des grandes villes du pays, des « maquignons de la pédagogie » s’adonnent à l’arnaque des cours de soutien. Afin de cerner la problématique du thème étudié, nous nous sommes rapprochés de Mme Fatima Ferhani. Notre invitée a répondu dans le souci d’éclairer l’opinion publique, et de vulgariser un tant soit peu la pédagogie des langues. La culture scolaire ne saurait être la chasse gardée d’une minorité. Les parents ont le droit de savoir où va leur enfant.




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