Aussi, Lynda Thalie venant d’étrenner une tournée depuis le 30 janvier l’ayant menée à Dubaï (Émirats arabes), Amman (Jordanie), Tunis (Tunisie) qui s’est très bien déroulée observe une halte chargée d’émotion en sa patrie natale, Alger.
« Mesdames et messieurs, Lynda Thalie et ses musiciens ! », annonce une voix off. Lynda Thalie monte sur scène en esquissant un pas de deux de danse orientale en ouvrant son récital par Nomade. Une invitation pour un voyage dont la destination est : Alger-Montréal-Alger, où la fille du simoun et du blizzard en est le guide. « Bonsoir, azul fellawen ! C’est tellement un bonheur de me retrouver à Alger, à la salle Ibn Zeydoun. Merci infiniment d’être ici ce soir. Et nous allons faire un voyage de l’Est à l’Ouest, du sable à la neige, du miel au sirop d’érable... » Ainsi un coup de sirocco et... de sirop d’érable ! Aussitôt, Lynda compulsera son dernier album éponyme Lynda Thalie avec son bon public à travers des titres comme Galouli dénonçant le machisme, ce paternalisme infantilisant la condition féminine dans le monde : « Ils m’ont dit / femme tais-toi / ça suffit / mais je dis / laissez-moi choisir ma vie.../ mon esprit sous le voile est mon cri... » Lynda tenant un peu des chanteuses, telles que Noa, Natasha Atlas, Fabienne Thibault ou encore Carole Laure, accompagnée par une formation constituée d’un guitariste, d’un bassiste et d’un percussionniste, Djouhar rendant hommage à une femme somalienne « ramasseuse » d’ébène, et décrivant sa souffrance et l’âpreté de sa vie quotidienne. C’est que Lynda est une jeune artiste qui n’est pas insensible à ce qui se passe dans le monde comme détresse humaine. « Je vais interpréter une chanson rouge de colère contre tout ce qui se passe dans le monde. Contre la misère, les guerres, les murs et tout ce qui va mal... » Et c’est Kfaya (Assez, Enough is enough comme dirait Donna Summer). Dans une autre veine festive et joviale, Lynda délectera son public avec Un collier de jasmin, De neige ou de sable et des reprises de Dalida (Une histoire d’amour), Françoise Hardy (Mon amie la rose, déjà reprise par Natasha Atlas), Alger, Alger dont l’auteur est Lili Boniche. Mais avec le rythme kabyle (accompagnée par l’artiste Djamel Lahlou évoluant au Canada), indy et l’incontournable standard de Dahmane El Harrachi Ya Rayah, Lynda a « soufflé le chaud » et provoqué un « vent de folie » très dance. Gracieuse et d’une grande générosité, Lynda Thalie peut dire en pastichant Gilles Vignault : « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’été, le soleil... ! » C’était show, quoi !
Lynda Thalie/Lynda Thalie 1 CD(2006) Belda Diffusion
Posté Le : 12/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : K. Smail
Source : www.elwatan.com