Alger : composants pour la préparation des gâteaux Attention aux produits avariés

Danger - Des produits pour la préparation des gâteaux pour la fête de l'Aïd El-Fitr avariés destinés à être jetés à la décharge publique et détruits sont commercialisés.
«Des composants pour la préparation des gâteaux pour la fête de l'Aïd El-Fitr, pourraient mettre en péril la santé du consommateur», c'est ce qui ressort d'une déclaration du porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans Algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulanouar. Ces produits inondent actuellement le marché informel à quelques jours de la fête.
L'Union des commerçants algériens avertit que ces composants pourraient être à l'origine de très graves intoxications alimentaires. Elle met en garde les citoyens contre ces produits vendus en plein air et conseille de s'approvisionner auprès des commerces où la chaîne du froid est respectée.
Le porte-parole de l'UGCAA a indiqué également que 70 à 80 % des produits avariés, sont écoulés dans les commerces informels. «Encouragé par l'absence totale de contrôle des services d'hygiène des communes et des services de répression des fraudes et de la qualité ainsi que le laxisme des pouvoirs publics, ce commerce occasionnel connaît une montée vertigineuse à quelques jours de la fête de l'Aïd El-Fitr», nous dit Hadj Tahar Boulanouar qui s'est montré inquiet face à la prolifération de ce phénomène. Il a également souligné «qu'il s'agit d'un réseau maffieux qui inonde le marché avec des produits avariés destinés à être jetés à la décharge publique et détruits. Profitant du laxisme des pouvoirs publics, ces gens qui composent ce réseau, activent en toute liberté. Ces personnes sans foi ni loi, récupèrent ces produits périmés chez des fabricants, des distributeurs et des importateurs. L'absence de culture de consommation et les prix qui défient toute concurrence, expliquent la ruée vers ces commerces, notamment pendant le mois sacré du ramadan et à l'approche des fêtes religieuses. Tout le monde y trouve son compte, même le consommateur, sauf que ce dernier ignore qu'il met en péril la santé de ses proches et de son entourage». Le faible niveau du pouvoir d'achat oblige le consommateur à s'approvisionner sur les étals des marchés parallèles en produits périmés et non consommables. Quant à ces «marchands fraudeurs», ce commerce constitue une opportunité pour un gain facile et illégal. Les collectivités locales et l'administration des fraudes, démissionnaires de leur responsabilité, «sont à l'origine de la prolifération des produits avariés qui avaient atteint même le couffin de Ramadan destiné aux nécessiteux», a accusé M. Hadj Tahar. Dans ce contexte, il ne reste, selon lui, «que les campagnes de sensibilisation pour expliquer aux citoyens les origines des intoxications alimentaires, notamment en cette période de grande chaleur, les symptômes et les conseils à suivre. Il est à souligner que plus de 6 000 cas d'intoxications alimentaires sont recensés chaque année par l'UGCAA».