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AFFAIRE DE L'EX-CONSEILLER DU P-DG D'ALGERIE TELECOM La défense gagne la première manche, le procès renvoyé à septembre



Très attendu par l'opinion publique, le procès de l'affaire de l'ex-conseiller du PDG d'Algérie Télécom n'a pas eu lieu. Il a été reporté au 25 septembre prochain, après quatre heures d'intenses débats entre les avocats de la défense et le président du tribunal pénal près la cour d'appel d'Alger.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La montée au créneau des avocats des deux mis en cause dans cette affaire, en l'occurrence M. Chani Medjdoub et Mohamed Boukhari, n'a pas tardé à porter ses fruits. La conférence de presse tenue à la veille du procès et lors de laquelle les robes noires ont interpellé l'opinion publique sur «les dépassements» enregistrés dans cette affaire, a eu pour conséquence directe le report du procès. Les avocats Khaled Bourayou, Samir Sidi Saïd, Chelgham Djamil et Tayeb Belarif avaient brandi la menace de boycott de l'audience de ce mardi «si le juge en charge du dossier persiste à vouloir juger l'affaire». «Le procès risquait de se tenir au détriment de la vérité. Ça sera un procès inéquitable et déloyal», ont soutenu les quatre avocats. Hier, au niveau de la cour d'appel d'Alger, c'est une véritable bataille procédurale qui s'est engagée entre la défense et le juge. Ce dernier considère que «toutes les conditions sont réunies pour trancher dans cette affaire», alors que la défense a estimé pour sa part «que les conditions de la tenue dudit procès ne sont nullement réunies». Il n'en demeure que le juge, M. Tayeb Helali, a campé sur ses positions, en allant jusqu'à ramener à l'audience M. Boukhari, dont l'état de santé est jugé par ses avocats «critique ». Les arguments avancés par la défense ont permis toutefois au président du tribunal de revisiter sa position et décider ainsi de reporter le procès au 25 septembre prochain, à la grande satisfaction de la défense. Toutefois, cette dernière n'a pas totalement gagné sa bataille, puisque l'autre «revendication » n'a toujours pas connu de suite favorable. Il s'agit de la non-convocation par la justice algérienne du représentant de la banque Natixis, le nommé Fermine Dominique. Pour la défense de Chani, «il est inconcevable que le témoignage du représentant de Natixis, Dominique Fermine, sur lequel repose l'inculpation, ne soit pas pris en compte. Nous voulons que ce témoin soit présent à l'audience afin de l'entendre et de le confronter», avait soutenu Me Chelgham Djamil. Auditionné par un juge d'instruction algérien du pôle judiciaire spécialisé du Centre, dans le cadre d'une commission rogatoire internationale, Dominique Fermine avait reconnu le non-respect, par la banque, des procédures de gestion des comptes de ces deux entités. Dans ses réponses au juge instructeur et à la question concernant «les circonstances d'ouverture de comptes bancaires de Boukhari auprès de la banque Natixis», le représentant de la banque en question dira que «je peux affirmer que ce n'est pas Chani qui a ramené le client à la banque. C'était le contraire. C'est moi qui ai demandé à Chani d'obtenir deux sociétés (BVI) (British Virgin Islan). Les documents de ces deux sociétés étaient alors physiquement à la banque et c'était moi qui faisais signer au client tous les documents». et d'ajouter :«Je suis également certain que MM. Boukhari et Chani ne se sont jamais rencontrés en ma présence. » Mieux encore, Femine Dominique conclut en rajoutant : «Après relecture, je désire rajouter que M. Chani m'avait indiqué que lui aussi avait effectué ses devoirs de diligence en vue de connaître le client Boukhari. Je me rappelle que Chani m'avait dit qu'il avait effectué des recherches en Algérie sur Boukhari et qu'il n'avait pas trouvé d'élément s'opposant à une entrée en relation professionnelle. »


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