Adel Abdessemed est issue d'une famille chaouis originaire des Aurès et vivant à Constantine, il rencontre l'artiste peintre Chérif Merzouki pendant son enfance à Batna, il refuse la vision orientaliste exotique de l'art de Chérif Merzouki1. Ce dernier est mort dans les bras d’Adel Abdessemed1. Il débute sa production artistique de 1986 à 1990 à l’École régionale des beaux-arts de Batna puis intègre l'École supérieure des beaux-arts d'Alger en 1990. Il la quitte en 1994 à la suite de l'assassinat du directeur Ahmed Asselah et de son fils, dans l'enceinte de l'établissement. Il vit et crée ensuite à Lyon (École nationale supérieure des beaux-arts, 1994-1998), Paris (Cité internationale des arts, 1999-2000), New York (Bourse P.S.1, 2000-2001), Berlin (2002-2004), Paris (2005-2008), New York (2009), Paris (de 2010 à maintenant). Son œuvre Don’t trust me, qui représente des animaux abattus à coups de masse, a été mal reçue aux États-Unis, au point que le Art Institute de San Francisco a décidé d'annuler son exposition quelques jours après son inauguration. Le festival international d'art contemporain de Glasgow a également refusé d'installer cette œuvre. En Italie, des associations ont porté plainte mais cette dernière n'a pas pu aboutir car les animaux ont été abattus dans une ferme mexicaine où cette pratique est légale. Le conseiller pour l'environnement de Turin a déclaré au New York Times : « Montrer de telles choses est inopportun. Ces images pourraient inciter les personnes à les imiter2. » En 2009, un groupe Facebook rassemblant près de 200 personnes s'insurgeaient de cette « cruauté de l'artiste face aux animaux », Adel Abdessemed a alors indiqué que son but était d'« obliger à réfléchir sur la violence » sans avoir eu la volonté de créer une polémique
Posté Le : 15/01/2016
Posté par : frankfurter
Photographié par : Photo Sabine Heller
Source : Purple.fr