Votre sentiment premier sur « Alger théâtre des revenants »' Il a fait l’objet d’une des meilleurs critiques que je n’ai jamais eu à Horizons. Mon livre commence par une palmeraie et à force de contempler une palmeraie, je suis devenu un palmier. Je suis un palmier dattier de la deglet nour, le roi de la palmeraie. Le journaliste a dit que Fadhela M’Rabet est dans la continuité du patrimoine algérien. Tout est là. Racontez-nous un peu votre parcours... Déjà à l’indépendance, j’ai écrit deux pamphlets « la Femme algérienne» en 1963 puis, «les Algériennes» en 1967. Beaucoup de gens qui n’ont pas lu mes livres ont entendu de moi dans les années 1960 où je dénonçais le parti unique et la condition de la femme. Ils ont cru que Fadhela M’rabet a voulu clamer le libertinage et la destruction des traditions. Je dis toujours qu’il faut libérer la femme alors que l’homme n’est pas libre. C'est-à-dire 'L’homme est tenu sous citoyenneté, dans une sous humanité. Je demande simplement les mêmes droits que les hommes et tant qu’il n’y aura pas de démocratie, il n’y aura pas de libération de la femme. J’ai du partir en France où j’ai fait une carrière hospitalo- universitaire. Une période de ma vie que je raconte d’ailleurs dans « Le café de l’imam». J’ai été victime d’un véritable lynchage médiatique à l’époque. Les gens ne lisaient que des articles qui m’insultaient et me diabolisaient.Vous avez publié d’autres romans 'Oui depuis que j’ai pris ma retraite, j’ai recommencé à écrire des livres autobiographiques avec un va et vient entre l’Algérie d’hier, celle de mon enfance et l’Algérie d’aujourd’hui et entre l’Algérie et à la France. Avec cette critique sans complaisance envers les gouvernants des deux rives de la Méditerranée, mais avec beaucoup d’affectivité et de tendresse pour les peuples.
Posté Le : 01/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Entretien réalisé par R. D.
Source : www.horizons.com