De gauche à droite : Moumen Haoua, Aïssa Rahmaoui et Nourredine Saoudi (photo : El Watan )
Le Festiv-Algérie est de retour dans sa 13e édition, du 18 au 25 décembre à l’Opéra Boualem Bessaïeh de Ouled Fayet, à Alger.
Placée sous le slogan «Vivre ensemble en paix», cette nouvelle édition se caractérise, comme à l’accoutumée, par une programmation des plus riches et une itinérance de quelques-uns de ses concerts à travers certaines wilayas du pays.
Les grandes lignes de la programmation de cette édition ont été dévoilées hier matin à l’Institut national supérieur de musique à Alger, lors d’une conférence de presse animée respectivement par le commissaire du Festiv-Algérie, Aïssa Rahmaoui, par le directeur de l’Opéra Boualem Bessaïeh, Nourreddine Saoudi, et par l’un des membres du commissariat du festival, Moumen Haoua.
Dans son discours inaugural, le commissaire du festival, Aissa Rahmaoui, a rappelé que le Festiv-Algérie continue son succès avec un parcours de bonnes traditions, d’échanges fructueux et de créativité. «Nous restons, dit-il, fidèles à nos promesses grâce au précieux concours du ministère de la Culture, des ambassades accréditées en Algérie, ainsi qu’à l’apport salutaire de plusieurs entreprises activant dans le secteur économique».
Ainsi, durant une huitaine de jours, les spectateurs pourront découvrir des artistes et des ensembles musicaux venant de 14 pays, dont l’Algérie.
Parmi ces derniers, citons, entre autres, l’Espagne, la Turquie, le Liban, la Suède, la Grèce, le Sénégal, la Hongrie, l’Argentine, le Maroc, la Tunisie et l’Egypte. L’Algérie, pour sa part, brillera, avec la prestation d’artistes notoires et d’associations de musique andalouse de référence, dont Hamidou, Hamdi Benani, Nouri Koufi, Petit Moh, Hasna El- Becharia, Souad Asla, Lamia Aït Amara, ainsi que les associations andalouses, El Djazira de Kouba, Nassim El-Andalouse, de Tlemcen, et Dar El-Gharnatia, de Koléa.
Le coup d’envoi du festival sera donné par le célébre artiste algérien Hamidou, suivi du groupe espagnol Zyriab Calo. Ce groupe d’artistes espagnols, établi à Grenade, est composé de poètes et de chercheurs spécialisés dans le dialogue musical des deux rives.
Le 19 décembre, honneur à la Turquie et à l’Algérie, avec la chanteuse, Gulay Hacer, et l’ensemble Hazan de Turquie. Les associations Nassim El Andalouse, de Tlemcen, et Dar El Gharnatia, de Koléa, proposeront une fusion de leurs orchestres pour interpréter la nouba Zidane dans le repértoire d’Alger et de Tlemcen.
La clôture se caractérisera par le passage sur scène des élèves ayant bénéficié des master class, de l’ensemble égyptien Al-Takht Al-Arabi et des artistes algériens, Nouri Koufi et Fouad Ouamane.
Le commissaire du festival, Aïssa Rahmaoui, a indiqué que des spectacles seront reconduits dans d’autres villes satellitaires. Ainsi, le groupe espagnol Zyriab Calo se produira le 19 décembre, au niveau du Palais de la culture Mohamed -Laïd Khalifa de Constantine et le 20 décembre au Palais de la culture Abdelkrim Dali de Tlemcen.
Le 21 décembre, l’association Ez Ziriya de Miliana et l’ensemble Takht Al-Turath Al-Arabi seront présents à Aïn Defla. Pour le 26 décembre, la wilaya de Tipasa accueillera l’association musicale andalouse El Kaissaria, de Cherchell, et l’ensemble hongrois, Tabulatura.
Au rythme d’une programmation de deux à trois concerts par soirée, le Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes rendra hommage à deux figures de proue de la culture algérienne, à savoir, Hamdi Benani, à la voix d’or, et Mokhtar Choman, le virtuose du ney (flûte traditionnelle).
En marge du FestivAlgérie, une master class sera organisée du 21 au 25 décembre au niveau de l’Opéra Boualem Bessaïeh.
Cinq ateliers seront consacrés aux instruments traditionnels, dont le violon, le luth, le oud arabi, la kouitra et le rbab. Les ateliers en question, qui sont, rappelons-le, destinés aux musiciens issus des écoles de musique ou encore d’associations, seront animés par des musiciens professionnels, à l’image de Khalil Baba Ahmed, Djilali Rahmoune et Anis Benchefra.
Les conférences ne seront pas en reste, puisqu’il est prévu trois rencontres qui auront lieu probablement à la Bibliothèque nationale d’El Hamma, ou au niveau de l’Institut national supérieur de musique, c’est du moins ce qu’a soutenu le commissaire, Aïssa Rahmaoui.
L’écrivain Wacyni Laredj animera une conférence le 23 décembre, portant sur l’imagination à la reconstruction de l’identité andalouse, et ce, en s’appuyant sur son dernier roman La maison andalouse. Le lendemain, deux autres intervenants, Yahia Ghoul et Abdellah Hammadi, viendront parler de la musique classique traditionnelle.
Il est à noter que les soirées débuteront à 19h30 et que l’entrée aux concerts au niveau de l’Opéra Boualem Bessaïeh de Ouled Fayet est fixée à 500 DA, contrairement aux concerts donnés hors wilaya , qui seront eux, gratuits.
Posté Le : 18/12/2018
Posté par : litteraturealgerie
Ecrit par : NACIMA CHABANI
Source : EL WATAN