Cet ambitieux programme vise à conforter la stratégie de diversification de l’économie et la redynamisation des territoires ruraux par des activités productives.
Le Programme d’actions-pilotes pour le développement rural et de l’agriculture (PAP-Enpard) est une importante opération d’un coût de 20 millions d’euros, dont le financement est assuré à part égale par l’Algérie et l’Union européenne. Sa mise en œuvre touche certaines wilaya-pilotes dont Aïn Témouchent, Laghouat, Sétif et Tlemcen, avec l’appui des autorités et des collectivités territoriales.
C’est ce qu’on a appris de Mlle Abdellaoui Hadjira, cadre à la direction des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent. Pour l’exécution de ce programme, une mission d’expertise a été lancée du 12 au 21 septembre 2017 dans les wilayas de Tlemcen et Aïn Témouchent, destinée à appuyer l’élaboration d’une stratégie de distinction commerciale pour l’huile d’olive. Cette mission, qui entre dans le cadre d’une nouvelle dynamique pour les territoires ruraux, vise en particulier à accompagner les oléiculteurs, leurs associations et les huileries de Aïn Témouchent et de Tlemcen mais aussi le Conseil régional interprofessionnel oléicole de l’Ouest dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie volontaire de distinction commerciale de la qualité de l’huile d’olive, notamment le dépôt de la marque ou du label, qui sont de la seule responsabilité des groupements de producteurs concernés.
Selon Mlle Hadjira Abdellaoui, “dans les wilayas de Aïn Témouchent et de Tlemcen, la culture de l’olivier, pour l’huile et l’olive de table, est très ancienne du moment qu’elle est pratiquée souvent en bord de champs de céréale et de cultures maraîchères mais aussi dans les vergers.”
Ceci dit, la majorité de la récolte d’olives est transformée dans les confiseries de la wilaya de Mascara, connue pour la qualité des olives de table, notamment l’olive du nom de “la Sigoise” qui est une variété du terroir très particulière.
Aussi, selon le communiqué de presse du PAP-Enpard, depuis les années 2000, des campagnes de plantation soutenues par l’État algérien ont entraîné une très forte croissance de l’oliveraie conduite en vergers modernes. Et aujourd’hui une forte proportion de l’oliveraie est encore jeune, ce qui augure, pour les années à venir, d’une croissance forte de la disponibilité d’olives, tant pour la confiserie que pour la trituration: ainsi, les voies de valorisation de ces olives doivent être explorées.
À ce titre, l’association des oléiculteurs de Aïn Témouchent souhaite mettre en valeur l’huile de qualité produite dans la région, arguant aussi bien des savoir-faire anciens de la région que de la mise en œuvre, dans les vergers récents, de bonnes pratiques de production, de récolte et de trituration. Cette distinction pourrait être étendue à des huiles produites dans les wilayas voisines.
Il est utile de rappeler que cet ambitieux programme, qui s’inscrit dans la politique du gouvernement en matière d’agriculture et de développement rural, vise à conforter la stratégie de diversification de l’économie et de redynamisation des territoires ruraux par des activités productives en vue de l’augmentation des revenus et de l’emploi en mettant en synergie les différents secteurs d’activités générateurs de revenus, notamment les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat et du tourisme.
Photo: Opération de plantation d’oliviers financée à parts égales par l’Algérie et l’Union européenne. © D.R
M. LARADJ
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Posté Le : 28/11/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. LARADJ
Source : liberte-algerie.com du 22 novembre 2017