Pour l’éradication des sachets en plastique: Un écologiste arrive à Alger après 19 jours de marche à pied

Après 19 jours de calvaire d’une harassante marche à pied, sur 550 km, par les journées les plus chaudes de cet été, du 20 juillet au 8 août, Zahouani Mohamed est arrivé à 19h à Alger.

Pour rappel, il était porteur d’une lettre à Abdelmalek Sellal, lui demandant l’éradication du sachet en plastique, une cause majeure de pollution qui en entraîne bien d’autres.

Zahouani est président de l’association La main verte de Beni Saf. Mais en se présentant au siège du Premier ministère, grosse déception, il apprend que le destinataire de sa requête est absent.

On l’invite à la déposer au niveau du bureau d’ordre et adresser une demande d’audience au Premier ministre une fois de retour à Béni Saf. Mais la plus grosse déception pour Mohamed a été la veille, à son arrivée à Kouba, à 19h, où il a été traîné de commissariat en commissariat jusqu’à 1h du matin: «Comme j’en ai pris l’habitude, à mon arrivée dans une agglomération où je dois passer la nuit, je m’adresse au commissariat pour me déclarer et demander après l’auberge de jeunesse du coin.

Je me suis félicité de cette démarche parce que j’étais, à chaque fois, accueilli avec sympathie. J’ai même eu droit à des manifestations de solidarité qui ont été d’un soutien moral qui m’a permis de poursuivre l’aventure malgré ces aléas. Mais au premier commissariat à Kouba, son chef a fait preuve d’un incompréhensible mépris.

Qui es-tu, toi, tu es un savant ? m’a-t-il jeté à la figure. J’ai été fouillé et tous mes papiers consultés dont l’agrément de mon association.

Non content de cela, on me transbahute en fourgon vers un autre commissariat pour examen de situation parce que je m’étais énervé. Là, l’audition se passe correctement. Puis un autre transfert vers un autre commissariat où l’on m’a pris en photo et pris mes empreintes digitales. Imaginez, cela à duré près de 6 heures !»

Mohamed Kali