Proposée en 2005 parmi les trois sites à classer dans la wilaya d’Aïn Témouchent, ce
lieu de culte porte le nom de cet érudit qui voulait fonder sur place une école coranique. Cette mosquée fut construite en 759 de l’hégire selon une architecture puisant ses origines des constructions andalouses et maghrébines, de forme carrée avec
une toiture à trois rangées parallèles soutenue par des arcades et de gros piliers. Le
plafond, réalisé en bois sculpté semblable aux ouvrages mérinides et zianides, selon
.l’association locale de la zaouïa qui s’est attachée à préserver ce joyau culturel
L’association signale, par ailleurs, que la mosquée a été construite avec du bois ramené
d’Espagne. Elle conserve précieusement les pièces archéologiques retrouvées dans la
,région comme des boulets et des obus de canon. La zaouïa de Sidi Yakoub a joué
pour sa part, un rôle important dans la défense du territoire national. Outre l’incursion portugaise, repoussée en 1503, la région de Sidi Yakoub a été le haut lieu d’une
bataille héroïque qui s’est déroulée en 1836 sous les ordres de l’Emir Abdelkader et
.son commandant Bouhmidi
Plus tard, en 1957, durant la Guerre de Libération nationale, la mosquée a servi de
refuge aux djounoud de l’Armée de Libération nationale. Elle fut la cible de bombardements de l’aviation et des blindés qui avaient fait plusieurs victimes, dont treize
.martyrs parmi les membres de la famille Sidi Yakoub
Sidi Yakoub Ibn El Hadj El Tlemçani contribua grandement à l’enseignement du Saint
Coran. De nombreux habitants d’Oulhaça et autres localités de la wilaya ont puisé
.leurs connaissances auprès de lui
L’Emir Abdelkader et son bras droit, Bouhmidi El Oulhaçi, ou encore Cheikh El Bouabdelli de Bethioua (Arzew) ont suivi, sur place, des études coraniques. Des oulémas et
imams ont également transité par cette zaouïa, tel que le maître et jurisconsulte Sidi
Yakoub Missoum de la grande mosquée de Tlemcen (1930-1950), ainsi que d’autres
.grands imams de la région
Sidi Yakoub, en homme juste et très respecté, devint jurisconsulte. A sa mort en 1410
à l’âge de 127 ans, son fils Sidi Ali, son petit-fils Sidi Berramdane El Khalifa et d’autres
encore poursuivirent son œuvre et c’est avec la contribution des habitants que la
mosquée sera partiellement rénovée. L’ancienne école coranique reçoit toujours des
dizaines d’élèves et la zaouïa projette la construction d’une nouvelle école coranique
.avec un régime d’internat
Les voyageurs de passage, reçus avec l’hospitalité ancestrale, ne manquent pas de
.visiter ces lieux chargés d’histoire qui font partie des sites p
Posté Le : 09/10/2011
Posté par : tlemcenislam
Source : tlemcem2011.org