Ain Témouchent - Villages et douars d'Algérie

ERRAÏDA Des terres attendent des jours meilleurs




Dès notre arrivée, alors qu'on se dirigeaittout droit en direction d'un périmètre de 140 ha proposé à la mise en valeur,une foule, constituée principalement de jeunes désoeuvrés et fortement impriméspar la marginalisation et la pauvreté, s'est jointe à nous, curieuse de savoirde quoi s'agit-il et à peine intéressée car, habituée à entendre des propostenus par des responsables sans suite à donner aux promesses dites devant elle.Il s'agit de la localité d'Erraïdia, appeléejadis le piton bleu et perchée sur les collines du bassin nord de la chaînemontagneuse du Tessala. Erraïda, habitée par 150 âmes environ relève de lacommune de Oued Sebbah qui comprend 23 douars. Initié au début de la décenniecourante, le projet de mise en valeur de 140 ha n'a pas vu le jour et ce qui constituaitun rêve pour les jeunes et leurs familles qui espéraient beaucoup s'est viteévaporé laissant derrière lui des pensées cauchemardesques hantant les espritsdes jeunes livrés à eux-mêmes et proies à tous les maux sociaux et aux vices dela vie. Dèsque l'on s'est mis à parler du dit périmètre, certains, très attentifs,voulaient savoir plus et étaient intéressés par la nouvelle formule delogements c'est-à-dire, l'auto-construction, une formule que l'actuel wali, enl'occurrence monsieur Bouderbali Mohamed, ait privilégié par rapport àl'ancienne qui optait pour l'habitat groupé. L'on apprend par ailleurs qu'en 2003, une commission technique dewilaya s'est rendue sur les lieux et s'est prononcée favorablement à lafaisabilité du projet. Devait par la suite le cadastre pour évaluer lepérimètre, le délimiter puis faire son parcellaire selon des fourchettesétudiées en fonction de la demande et de la vocation agricole qui s'y apprête. Ledossier n'a pas été inscrit et la population qui n'attendait que ça un peu querien se trouve, aujourd'hui, déprimée et lasse de voir les choses arrivées àune telle situation. Et pourtant, la G.C.A. générale concession agricole dontle siège régionale se trouve à Aïn Témouchent est sans plan de charge, on alongtemps vanté le développement durable qui, parmi les facteurs de saréussite, le maintien des populations rurales là où elles sont.  Unmaintien qui ne peut se concrétiser que par des programmes intégrés. Le casd'Erraïda mérite d'être revu une autre fois. Et si les premiers responsablesont échoué dans leurs missions parce qu'au départ, l'homme du piton bleu n'apas participé aux phases initiales du projet du développement rural,présentement, il y a lieu d'écouter ces jeunes, laissez-les s'exprimer etaccompagnez-les dans le montage de leur projet. La mise en valeur du périmètreest un projet qui les intéresse.


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