Ain Témouchent - PATRIMOINE

EL-AMRIA (AÏN TÉMOUCHENT) - Les élus veulent protéger la partie sud de la sebkha



EL-AMRIA (AÏN TÉMOUCHENT) - Les élus veulent protéger la partie sud de la sebkha


Dans le but de réhabiliter la sebkha et sa valorisation en sa qualité de réserve naturelle, la nouvelle Assemblée populaire communale d’El-Amria (wilaya d’Aïn Témouchent) réfléchit à la méthode et aux moyens qui seront mis en œuvre pour la débarrasser de la décharge sauvage qui s’est formée à la limite de sa partie sud, avec la réactivation des deux décharges de la commune, dont celle de Magra.

Les nouveaux élus veulent aussi recourir à l’utilisation de la technique du recyclage, afin d’éviter la propagation des odeurs nauséabondes qui se dégagent dans les alentours, dont se sont plaints les habitants, comme l’avait préconisé Bensafi Mohamed, membre de la nouvelle APC.

En effet, la Grande Sebkha d’Oran constitue, de par sa proximité avec Oran, une préoccupation, non moins importante, des pouvoirs publics. De nombreuses études scientifiques, en vue de son aménagement, ont ainsi été effectuées.

Néanmoins, aucun des schémas techniques concernant son assèchement n’a vu le jour. Cet espace endoréique est devenu avec le temps un terrain expérimental de prédilection.

Le lac constitue, de par sa nature écologique, un écosystème où se développent une faune et une flore spécifiques des milieux salins, sachant qu’en 2002 le site a été classé par la convention de Ramsar comme étant une zone humide d’importance mondiale.

Selon Farid Hachemi, chef de service auprès de la Conservation des forêts de la wilaya d’Aïn Témouchent, la sebkha est un lac salé considéré comme étant une réserve naturelle que se partagent les deux wilayas d’Oran et d’Aïn Témouchent.

“Nous avons recensé quelque 41 espèces d’oiseaux migrateurs, dont le flamant rose qui représente 1% de l’ensemble des espèces du monde entier protégées par des textes réglementaires”, a affirmé à la presse ce responsable, soulignant que “même si certains considèrent que la sebkha constitue une menace pour les terres agricoles avoisinantes, celle-ci renferme des caractéristiques positives qui participent à la biodiversité et à l’équilibre écologique, dans la mesure où il y existe une vie. Aussi, cette grande étendue salée protège les zones avoisinantes des inondations”.

Il est utile de rappeler que ce bassin est constitué de trois principaux domaines, à savoir les versants sud du djebel Murdjadjo, formant sa partie septentrionale, les versants nord des monts des Tessala, formant sa partie méridionale, et la zone Sebkha-M’lata au centre, où s’accumulent les produits solubles et insolubles issus des reliefs.

D’après Hachemi Farid, sa superficie n’a pas connu une extension, dans la mesure où, selon une étude effectuée par le ministère de l’Hydraulique en 1975, la superficie de la sebkha était de 29.782 ha, alors que dix ans plus tard celle-ci aura atteint les 29.817 ha contre 29.500 ha en 1993.

“La dernière étude menée en 2003 a montré que la superficie a stagné à hauteur de 29.820 ha. Or, son assèchement est constaté dès le printemps, surtout avec une faible pluviométrie, dont se distingue la région depuis quelque temps”, a-t-il ajouté.

Il va sans dire que de nombreuses réalisations ont été effectuées par les pouvoirs publics pour réduire le risque des inondations, dont les petits barrages destinés pour la correction torrentielle, celui de l’oued Ghassoul, en plus de la plantation des oliviers au niveau de la plaine de M’lata et la vaste opération de reboisement de pin d’Alep, à partir de Hassi El-Ghella vers la frontière d’Oran, lancée par la direction de l’agriculture, en plus de la réalisation de stations d’épuration des eaux usées au niveau de trois localités avoisinantes, El-Amria, Hassi El-Ghella et Aïn El-Arba.

Cependant, le comportement négatif de certains habitants du voisinage, avec le jet des ordures ménagères, des débris et des déchets solides à la suite des travaux de construction, au niveau des oueds qui versent sur la sebkha, n’ont pas laissé les responsables locaux indifférents.



Photo: Le siège de l'APC d' El-Amria. © D. R

M. LARADJ


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