CONCOURS DE TIR AU BALL TRAP À AÏN TÉMOUCHENT La chasse reprend ses droits

Pas moins de 210 chasseurs issus des différentes wilayas de l’ouest et du centre du pays (Oran, Sidi Bel-Abbès, Djelfa, Mostaganem, Tlemcen et Mascara) ont pris part au concours, après une interdiction de la chasse qui a duré 25 ans.

Après une absence qui a duré presque un quart de siècle due à la situation sécuritaire du pays durant les années 90, l’activité de la chasse, un loisir très apprécié par les Algériens, reprend ses droits. Son organisation est devenue une nécessité afin de pouvoir préserver la biodiversité et les richesses environnementales avec la lutte contre le braconnage. La chasse a été donc autorisée depuis le mois de septembre 2020, au grand bonheur des dizaines de chasseurs qui ont dû ranger leurs fusils dans les placards depuis plus d’un quart de siècle.

Dans le cadre de la promotion de cette activité, la fédération des chasseurs de la wilaya de Aïn Témouchent, à travers l’association des chasseurs Le Fennec, a pris l’initiative d’organiser une rencontre entre chasseurs, suivie d’un concours régional de tir au ball trap à la dahya d’Ouled Gana (commune de Aïn Témouchent), sur le chemin menant vers Aghlal. Pas moins de 210 chasseurs issus des différentes wilayas de l’ouest et du centre du pays (Oran, Sidi Bel-Abbès, Djelfa, Mostaganem, Tlemcen et Mascara) y ont pris part.

Sur cette manifestation, Mokhtar Seddik Laredj, président de la fédération des chasseurs de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué que le tir au ball trap est un appareil qui lance une cible simulant un oiseau en plein vol et que le tireur doit toucher. Ce concours vise à inculquer aux jeunes chasseurs amateurs les techniques d’une bonne chasse.

Toutes les conditions étaient donc réunies en cette belle journée printanière qui a attiré tout ce beau monde dont de très jeunes chasseurs, âgés de moins de 10 ans. Tout en se félicitant de la levée d’interdiction de la chasse, M. Laredj a précisé que c’est la première manifestation de ce genre que la wilaya de Aïn Témouchent a eu l’honneur d’abriter.

Auparavant, entre février et juillet, période du repos biologique où la chasse est interdite, le chasseur se dirigeait vers cet endroit pour respirer à travers ce genre de manifestation avant que celle-ci ne soit interdite pour des diverses raisons.

Aujourd’hui, le chasseur vient de se réapproprier son espace et exercer son activité et son loisir en toute liberté. Ainsi, en marge de cette manifestation, un concours de tir au ball trap a été organisé. Les plus âgés parmi les participants ont souhaité vivement que les jeunes qui portent cette activité dans leur cœur se structurent dans des associations afin qu’ils puissent s’initier à la maîtrise de la chasse afin d’éviter le braconnage qui porte atteinte aussi bien à l’environnement qu’aux richesses animales qu’il faudra protéger et, partant, préserver la biodiversité.

Le président de la fédération de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, Belkheir Mustapha, a indiqué que ce genre de manifestation participe à la réduction, voire à l’éradication de la chasse anarchique. Selon lui, c’est là une occasion pour les chasseurs de se rencontrer et d’échanger sur le plan culturel, alors que pour la jeune génération c’est une opportunité de s’informer des droits et devoirs pour la pratique de ce loisir et d’apprendre comment utiliser le fusil de chasse ainsi que les animaux à ne pas cibler.