Les AMMOUR sont issus de la Tribu des Ouled-Dzayer.
Avant 1890, ils s’installèrent aux environs de la rue des Jardins. Il faut rappeler ; qu’à cette époque l’Algérie était colonisée par la Françe, depuis 1830, et que la 2é.guerre mondiale (1936-40) a fait des milliers de victimes (Sétif - Kherrata…).
La misère omniprésente a laissé des traces indélibles, dans les populations.
Ammour Ahmed, rouquin, de petite taille, mais solide sur ses jambes a grandi, dans cet environnement, fait de pauvreté et de déchéance humaine.
Ses études :
Ecole primaire Paul Langevin.
En 1939-40 : il obtint son C.E.P (Certificat d’Etudes Primaires).
Durant son adolescence, plusieurs rixes et empoignades avec les américains, les espagnols et des militaires français,qu'il ridiculisait la plus part du temps.
Il était la fierté des jeunes de son age, parce qu’ il osait se frotter à plus fort que lui.
Voici une anecdote racontée par -Seddick Said- »Benaamou » :
La famille YEPES habitait un garage, situé à l’entrée du quartier de Sidi - Said.
Le fils ainé, d’une constitution physique impressionnante, était un « dur à cuir », se permettait de temps en temps, de se la jouer, en battant les petits cireurs et autres porteurs.
Ayant été informé sur ce Yépes ; Ahmed lui prépara un coup, qui allait le marquer, pour le restant de sa vie.
Un Dimanche, à la sortie de la messe, Ammour Ahmed frola brutalement Mme Yépes, qui était au bras de son mari, cette dérnière se plaigna à son mari, qui voulait casser ce petit morveux. Ammour Ahmed le prit, subrepticement, par les jambes et l’envoya à la renverse. Etourdi, par cette "technique" et cette maniere de faire, plus et devant un public très curieux; le fils Yépès se releva ,envoya ballader sa femme ,et félicita chaleureusement son adversaire,qui avait consolidé sa réputation de « petit mais fortiche ».
En 1945-46 : Il émigre en France, pour une durée de 03 ans. Il a fait plusieurs petits boulots. Seddick Said, employé à la SNCF ;le rencontra à maintes reprises à Paris.
En 1952-53 : retour au pays.
En Nov.1954 : constitution avec Brahim d’un noyau de militants actifs, chargé de distribuer des tracts.
En Juill.1955 : Démantèlement du réseau et fuite vers Paris, car recherché par la police française,à cause de ses activités (atteinte à la sureté de l’Etat). Organisation de passes d’armes entre la Belgique- l’Espagne –le Maroc et l’Algérie. Il rencontra Houari Boumediene à la frontière algéro -marocaine.
Début 1956 : Constitution du réseau d’Ain-Témouchent,en compagnie de: Bendjerid Larbi, Abid Djelloul, Tahar Hfifi et Belouadi Tayeb etc…
Constitution du réseau de Hammam Bou-Hadjar, avec Messaoudi et Taamourt.
Opération du Dimanche 24 Juin 1956 :
En Mai 1956 : Après l’incendie de plusieurs fermes de colons français, dans les environs d’Ain-Témouchent, Ammour Ahmed, Bendjerid Larbi, Hammadi Larbi et Boudièb Adda décidèrent de passer à l’action, en organisant l’attentat du 24 Juin 1956.
C’est à bord d’une Citroen C11, qu’ils emprunterent à Mr Belazreg ( taxieur de profession).Armés de mitraillettes, de grenades et de 02 P.A. ; ils empruntèrent la rue Carnot, et remontèrent le Boulevard national. C’est à ce niveau qu’ils firent feu, de toutes parts, sur des gendarmes français et un de leurs pires collaborateurs.
Bilan de l’attentat :04 morts et 03 blessés. ( voir photo de l’Echo d’Oran)
Ils furent pourchassés, par toute une armada française. Encerclés à Ouled Jbara, prés de Turgot ; ils furent capturés le 26 Juin 1956 ; faute de munitions.
-Hammadi Larbi : fut brulé vif sur place.
-Bendjerid Larbi : blessé au pli de l’aine, brulé vif à l’intérieur de l’hopital.
-Boudieb Adda : condamné à mort et liberé peu avant l'indépendance.
Et Ammour Ahmed : guillotiné le 14 Février 1957.
Posté Le : 26/11/2007
Posté par : hichem
Source : www.ammour-ahmed.fr.gd