Ain Témouchent - BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Béni Saf (Aïn Témouchent) - ELLES ONT ÉTÉ RELOGÉES JEUDI: 16 familles évacuées d’urgence d’un immeuble



Béni Saf (Aïn Témouchent) - ELLES ONT ÉTÉ RELOGÉES JEUDI: 16 familles évacuées d’urgence d’un immeuble


L’immeuble a été réceptionné par les familles en 2012. Aussitôt, elles ont commencé à constater des malfaçons, maintes fois signalées aux services concernés, en vain.

Les habitants du quartier Sidi-Sohbi, dans la commune de Béni Saf (Aïn Témouchent), ont vécu une soirée de mercredi agitée suite à une menace d’effondrement de leur immeuble de trois étages, après les fissures et les larges lézardes constatées sur les parois de leurs logements, suivie de craquements ressentis au niveau d’une partie du rez-de-chaussée qui ont ébranlé le bâtiment.

Ce qui a obligé 16 familles prises au dépourvu des deux blocs les plus touchés à quitter les lieux en cette soirée glaciale où elles ont passé plusieurs heures dans la rue avant qu’elles ne soient prises charge par le voisinage, notamment les enfants qui étaient en état de choc et les personnes âgées.

Fort heureusement, aucune victime n’a été déplorée et ce, en dépit des dommages importants constatés sur les parois, les escaliers et l’un des piliers de sortie des fondations.

Les éléments de la Protection civile qui sont intervenus en urgence ont fermé carrément les blocs de l’immeuble, de peur que celui-ci ne s’effondre à tout moment, alors que de leur côté les services de Sonelgaz ont dû couper le gaz de ville pour éviter tout risque d’explosion.

“Nous avons pris possession de ces immeubles en 2012, alors que deux ans après nous avons constaté des malfaçons, au niveau du rez-de-chaussée plus précisément. Ce qui nous a obligés à alerter plusieurs fois les autorités et ce, depuis 2013, mais nos revendications sont restées vaines”, témoignera l’un des habitants de l’immeuble.

“Ces crépitements ne datent par d’aujourd’hui mais bien depuis la deuxième année de notre possession de nos logements en 2012, quand on a commencé à constater les défauts et des malfaçons sur les parois et la fondation de l’immeuble”, ajoutera un père de famille, qui craignait pour ses enfants, toujours en état de choc.

Abondant dans le même sens, son voisin a raconté la seconde qui a précédé l’évacuation de sa famille.

“On a ressenti des effets identiques à ceux provoqués par un séisme lorsque le bâtiment s’est ébranlé suivi de crépitements des matériaux de construction et des murs qui se lézardaient provoquant des cris du voisinage. C’est à ce moment-là et face à cette panique que l’on nous a priés de quitter les lieux au plus vite, car ils présentaient un véritable danger, pour éviter toute conséquence fâcheuse”, a-t-il déclaré.

Jeudi, comme promis, les 16 familles ont été relogées dans des appartements neufs réalisés par l’OPGI sur instruction du wali.

Ces derniers n’en croyaient pas leurs yeux en prenant possession de leurs nouveaux logements situés au quartier Béni Khaled, même si leur éloignement demeurera un handicap pour leurs enfants scolarisés qui devront soit rejoindre leurs nouveaux établissements scolaires ou continuer à poursuivre leur scolarité dans leurs anciens établissements scolaires.

D’autres voix se sont élevées pour revendiquer leur relogement au même titre que les 16 familles. Ce sont les habitants du même immeuble mais des deux autres blocs qui n’ont pas été touchés par ces fissures, sauf qu’elles estiment qu’elles sont exposées au même risque d’effondrement, dans la mesure où l’immeuble est construit sur une même fondation.

Et dire que cette bâtisse nouvellement conçue car réalisée en 2011 n’a été livrée qu’il y a une année.

L’on ignore cependant s’il s’agit de la qualité des travaux ou d’un glissement de terrain non apparent qui serait à l’origine de ces fissures béantes. Seule une expertise des services des CTC pourra en déterminer les causes réelles.

En attendant, la priorité doit être accordée à la sécurisation de cette zone peuplée qui doit être suffisamment protégée et délimitée par une ceinture de sécurité afin d’éviter une éventuelle catastrophe au cas où la bâtisse céderait.



Photo: Les 16 familles ont été relogées dans des appartements neufs de l’OPGI sur instruction du wali. © D. R.

M. LARADJ


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