Ain Témouchent - ARTS ET CULTURES

Aïn Témouchent-Les tréteaux du Masrah Eddik : El Midhala en Tunisie



Lette fois-ci, elle s’est présentée avec El midhala (le parapluie), un spectacle de marionnettes qu’elle va donner en Tunisie et dont d’ailleurs elle a déjà pris le chemin en vue de participer au Festival arabe de la marionnette de Hammam Sousse.

Kada Bensmicha, le président de la coopérative, est attendu également pour animer un atelier et faire une communication sur la marionnette au Maghreb. Il est accompagné de son fils, Hocine, marionnettiste et comédien de la troupe. Pour revenir à El Midhala, elle raconte l’histoire d’un parapluie que sa propriétaire, une fillette, perd alors qu’elle était occupée à sauver un oiseau de la mort. Dans le courant du vent qui l’emporte, l’ombrelle est happée par un monde parallèle, peuplé de magie. Elle atterrit parmi d’autres qui festoyaient. Pour remercier sa sauveteuse, l’oiseau s’infiltre dans le monde parallèle pour récupérer le parapluie perdu. Et comme il se doit, après nombre de péripéties, tout finit en happy end. Bien entendu, tout est surtout dans la féerie du spectacle, haut en couleurs au sens propre du mot, avec une multitude de marionnettes bariolées de teintes vives, toutes représentant des personnages fabuleux. Dans la salle, les regards sont concentrés, les corps se figent et se détendent au gré des silences où des cris répondant à une répartie qui parfois les sollicite dans le cours de l’intrigue. Le spectacle vaut également le détour de derrière le castelet, avec les deux Bensmiha, deux compères gigotant dans tous les sens pour donner vie à leurs marionnettes. Mais qui est Masrah Eddik ? C’est une coopérative théâtrale née en 2000. Elle est animée par Kada Bensmisha, un routier du mouvement amateur qui a la particularité d’avoir quitté une entreprise publique où il avait et la sécurité de l’emploi et un bien meilleur salaire que ce qu’il allait gagner en rejoignant le TRSBA durant les années 1990. Mais la maigre production théâtrale qu’arrivait à monter ce théâtre ne pouvait contenter cet homme qui voulait pleinement s’imme ger dans l’exercice du 4e art. Il créa alors Marsah Eddik entraînant dans l’aventure son fils puis deux techniciens formés par lui. Tous vivent depuis de la coopérative qui dispose au Haï Sidi Djilali, à Sidi Bel Abbès, d’une salle de 50 places au sous-sol de l’immeuble où habite Kada. Ce dernier l’avait aménagé pour y donner des spectacles pour enfants tous les jeudi et lundi à 20 DA la place. Cependant, Masrah Eddik n’est pas spécialisé que dans le théâtre pour enfants, puisqu’il réussit tout aussi bien dans le théâtre pour adultes. A cet égard, dans la même ville où il s’est rendu ce samedi, il s’est illustré en juin dernier en glanant le grand prix de la 24e édition du printemps théâtral avec Don Quichotte. Par ailleurs, avec le même spectacle, la troupe a décroché le Burnous d’Or des 8es Journées nationales du théâtre primé de la Mekerra, les prix Fouara Dhahabia à Sétif et Garcia Lorca en Espagne. Avec Ulysse, le spectacle précédent, Kada a été primé pour la scénographie alors que Hocine a obtenu le prix d’interprétation masculine lors du Festival international de théâtre universitaire de Casablanca en juillet 2006. Ce même spectacle a obtenu auparavant le Burnous d’Or des 7es Journées nationales du théâtre primé de la Mekerra ainsi que le grand prix du Festival national du théâtre de Mostaganem. Aussi, il est fort à parier que Masrah Eddik ne reviendra pas les mains vides de Tunisie, parti qu’il est avec El Midhala dans les bagages.




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