Implanté à la sortie est d'Aïn-El-Kihel et
réalisé par Oravio, direction régionale, au milieu des années 90 du siècle
dernier, le complexe abattoir, d'une capacité de production de 2000
poulets/heure, a coûté en devise forte l'équivalent de pas moins 15 milliards
de centimes. Aujourd'hui il revient à dix fois son prix coûtant» estiment des
spécialistes. Faute d'une stratégie globale de la part du ministère de
l'Agriculture, à l'époque, des mesures d'accompagnement dudit projet n'ont pas
été menées en parallèle et à sa réception le problème d'où pourrait l'Oravio
approvisionner le complexe abattoir s'est posé avec acuité car d'une part, la
région de Aïn-El-Kihel était à vocation céréalière et viticole et d'autre part,
l'activité avicole, connaissait ses débuts et en aucun cas la wilaya d'Aïn
Témouchent n'était en mesure de satisfaire la demande.
Le wali de l'époque voulait que ce projet
soit mis en service durant son mandat. Une série de rencontres à des niveaux
décisionnels et exécutifs variables a été tenue pratiquement pendant trois ans
sans compter des réunions avec des investisseurs étrangers, nationaux et locaux
pour réaliser du partenariat avec Oravio ou avec des éleveurs voulant se
transformer en aviculteurs. Oravio avait proposé à cette époque plusieurs
variantes qui buttaient au niveau du prix du kilogramme de poulet vivant avéré
en deçà de sa valeur réelle par les éleveurs et à son juste prix par le
promoteur. Mais à cette époque Oravio avait d'autres problèmes financiers au
niveau des complexes qu'il gérait à l'échelle régionale. Ces problèmes
constituaient quelque part l pierre d'achoppement empêchant les responsables à
se consacrer comme il se doit à faire démarrer le complexe avicole
d'Aïn-El-Kihel.
Plusieurs noms d'investisseurs ont été
fortement médiatisés et tout portait à croire que le bout du tunnel ait été
atteint mais il y avait une volonté quelque part à faire perdurer la situation
car certains responsables venant en amont ou en aval de la chaîne auraient des
points de vue différents aux intérêts contradictoires qui ont fait qu'à ce jour
le complexe abattoir avicole d'Aïn Témouchent est toujours à l'arrêt bien que
ces derniers temps, le promoteur devrait faire démarrer le complexe après des
essais concluants. Selon un vétérinaire de la wilaya d'Aïn Témouchent lors
d'une visite officielle au milieu de la décennie écoulée un haut responsable se
confessant à notre bureau considérait qu'il s'agissait d'un crime économique de
voir un tel investissement abandonné à l'usure, aux aléas et aux vols.
Aujourd'hui les opportunités de financement
du parc agricole multi créneaux sont possibles grâce au nouveau dispositif mis
en route par le MADR via la banque BADR dont le directeur général (PDG)
Monsieur Boualem Djebbar a réitéré les offres de la banque aux opérateurs
agricoles de pouvoir bénéficier des crédits sans intérêts à concurrence de 100
millions de dinars. A leur tour ces opérateurs peuvent financer des agriculteurs
désirant acquérir de la matière première ou des équipements. Ce problème doit
être pris au sérieux par l'autorité agricole et les pouvoirs publics en mesure
de concrétiser des actions concrètes pour un approvisionnement sûr et durable
du complexe abattoir d'Aïn-El-Kihel.
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Posté Le : 25/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com