Aïn-Témouchent Agriculture : 6 700 hectares consacrés pour le pois chiche

Publié le 05.03.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
SALAH BELKALLOUCHE

Les dernières précipitations qui se sont abattues sur la région ont rendu un espoir aux paysans de la wilaya, pour sauver un tant soit peu leur saison, surtout que ces pluies ont coïncidé avec la saison des légumineuses.

Selon le président de la chambre d'agriculture Bellemou Mohamed : «la pluviométrie diffère d'une zone à une autre sur le territoire de la wilaya. Les services agricoles ont consacré 6 700 hectares pour les pois chiches du fait que ce produit est la vocation de la wilaya par excellence et 1 600 hectares pour les lentilles».

Le président de la Chambre d'agriculture a lancé un appel aux fellahs pour se présenter aux circonscriptions agricoles en vue de s'inscrire pour semer le pois chiche et sauver leur saison en vue de compenser les céréales. Il ajoute : «Le pois chiche a eu des aides des pouvoirs publics sous forme de semences à travers des crédits auprès des coopératives de céréales et légumes secs (CCLS) et même d'engrais. Les crédits seront payés après les récoltes».

Il dira : «Les coopératives sont prêtes pour livrer les semences de pois chiches et de lentilles. La Chambre d'agriculture mène une campagne de sensibilisation auprès de l'Union des paysans et les services agricoles après que des échos sont parvenus à la chambre faisant état des fellahs qui renoncent à cultiver leurs terres en raison de l'absence des pluies. Mais avec les dernières pluies, l'espoir est revenu à bon nombre de fellahs pour sauver leur saison agricole en optant pour les produits des légumes secs.»

Il faut rappeler que les services agricoles ont enregistré plus de 60 000 hectares semés, soit plus de 50% de la superficie initialement emblavée. Il n’y a pas longtemps, la wilaya produisait presque 40% de la production nationale de pois chiches.

Concernant l'indemnisation des fellahs touchés par la sécheresse de l'année 2022-2023, le même responsable affirme : «Tous les paysans inscrits ont bénéficié de semences gratuitement et même d’engrais. Certains fellahs ont introduit des recours qui ont été enregistrés et présentés devant la commission installée par le wali. Les recours ont été tranchés sauf pour sept d'entre eux.»

Il conclut en disant que les portes des pouvoirs publics sont ouvertes pour bénéficier du crédit «Rfig», pour ceux qui ne possèdent pas un plan de production.
B. S.