La journée dédiée à la vulgarisation agricole et au lancement officiel de la campagne de labours-semailles a été boycottée de façon non concertée par les agriculteurs.Ainsi, la ferme école, ITMA, qui abrite chaque année la manifestation n'a vu principalement que la présence des officiels et des exposants ainsi que quelques agriculteurs.Selon les uns, la désaffection de l'évènement par les paysans date depuis quelques années déjà sauf que cette fois-ci, elle a atteint un seuil maximum : «Vous savez dans d'autres wilayas, le 1er octobre passe inaperçu». Selon d'autres, l'absentéisme constaté est dû à la proximité de l'Aïd : «La plupart des agriculteurs, en prévision de l'Aïd el Adha, ont constitué des cheptels pour les engraisser et réaliser une plus value en les revendant. Alors, forcément, ils sont occupés à travers les marchés à bestiaux».Deux céréaliculteurs ne l'entendent pas de cette oreille : «C'est plutôt un signe de mécontentement. L'année passée, un stress hydrique a sévi à partir du début mai. De fait, si les zones précoces ont été moyennement affectées, les zones tardives, comme pour ce qui nous concerne, ont été sinistrées. La preuve en est qu'il n'a été livré à la CCLS que 517 000 quintaux contre 850.000 l'année d'avant. La DSA n'a pas reconnu le sinistre. De fait, la banque à laquelle beaucoup d'entre nous n'ont pu rembourser le crédit Rfig accordé pour la précédente campagne, rejette l'attribution d'un nouveau crédit de campagne malgré nos demandes de rééchelonnement de la créance impayée. Elle exige au préalable le versement de 50% du crédit accordé alors que ce denier l'a été sur la base d'une échéance de 18 mois et que nous ne sommes encore qu'à 12 mois !».Pour rappel, selon une estimation officielle, près de 14 500 ha de céréales, soit 25 à 30% des 10 7000 ha emblavés, avaient été compromis par un stress hydrique. Cependant, les techniciens rejettent la faute des effets de la sécheresse sur les agriculteurs pour non-respect de l'itinéraire technique puisqu'il a été constaté des disparités entre des parcelles d'une même zone, les unes affectées par la sécheresse, d'autre pas. Ce phénomène serait dû au fait que certains céréaliculteurs auraient conséquemment consenti à la dépense pour avoir effectué des labours profonds qui, eux, permettent de recueillir un maximum d'eau lors des précipitations et d'emmagasiner durablement l'humidité dans le sol.
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Posté Le : 07/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kali
Source : www.elwatan.com