Perchée au sommet du Zaccar, la ville de Miliana, située à 113 kilomètres du sud-ouest d’Alger, fait partie de ces villes dont le passé est omniprésent. Se balader dans ses ruelles bordées de platanes, révèle à chaque halte un pan de son histoire.
Mais ce qui y frappe surtout est de l’ordre de l’invisible: la ville est hantée par le souvenir de ses mineurs. Les mines du Zaccar ont fermé depuis 45 ans mais leur mémoire est encore vive parmi les Milianais qui souhaitent voir un jour - bientôt ils espèrent - ouvrir le musée qui rendrait hommage à leurs pères, à leurs grands-pères, à leurs ancêtres mineurs.
L’histoire de ces carrières à ciel ouvert est intimement liée à celle des familles de la région: lorsqu’elles étaient à l’apogée de leur fonctionnement, les mines employaient le tiers de la population de toute la région. Ce n’est donc pas étonnant que le triste souvenir des mineurs soit aujourd’hui encore palpable dans l’esprit des Milianais.
Aujourd’hui, le massif rocheux ne paie pas de mine, il ne garde de son passé que cette couleur rougeâtre témoin de la présence du fer. La plus proche carrière est seulement à quelques kilomètres de la ville. En arpentant le chemin sinueux qui mène vers la montagne rougeâtre...
Posté Le : 24/05/2019
Posté par : imekhlef
Ecrit par : rachid imekhlef
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