Djelida (AÏN DEFLA) - Les habitants de Nouasria ferment la route de la décharge publique

Les habitants du douar des Nouasria, en signe de protestation contre les nuisances de la gigantesque décharge publique des ordures générées par le chef-lieu de la commune Djelida, décharge installée au centre de plusieurs douars, voyant toutes leurs démarches auprès de l’APC, vaines, se sont mobilisés dimanche et ont stoppé le va-et-vient des camions municipaux qui viennent chaque jour faire grossir cette décharge dont ils n’ont pas cessé de souffrir, nous a-t-on fait savoir.

Toujours selon nos sources, les responsables de la commune contactés plus d’une fois par les habitants se sont contentés de vagues promesses de remédier à ces nuisances, mais des promesses qui n’ont pas été tenues, nous a-t-on indiqué.

On rapporte qu’il arrive souvent qu’on mette le feu à cette décharge et les fumerolles se répandent dans tout le secteur atteignant d’autres douars tels que les Frarha, et autres Ouled Boussedi.

On rapporte aussi que la décharge se trouvant sur le chemin des écoliers, ces derniers sont exposés à plus d’un danger, à savoir non seulement aux fumées, aux gaz émis par la décharge et aux odeurs, qui en émanent à longueur d’année.

De plus, nous dit-on, ces enfants sont souvent la cible de chiens errants qui viennent à la recherche de quelque pitance.

D’ailleurs, nous a-t-on fait savoir, l’année dernière un des enfants du douar a été mordu par un de ces animaux.

Par ailleurs et toujours selon les habitants, il est arrivé qu’un des agriculteurs de la région a vu partir en fumée quelque 45 ha de céréaliculture, le départ du feu provenant de la décharge, poussé par les vents d’été dominants.

Les habitants des Nouasria se plaignent aussi d’un collecteur d’eaux usées qui se déversent non loin des habitations, alors que ces habitations, elles-mêmes, ne sont pas reliées au réseau d’assainissement et chacune s’est dotée d’une fosse septique.

Karim O.