Biographie de Mohamed Bouras

Mohamed Bouras naquit en février 1908 à Miliana au sein d'une famille déshéritée, étudia à l'école indigène , parallèlement à l'école al Falah en vue d'apprendre les bases de la langue arabe et de la théologie. Il débuta très tôt dans la vie active après avoir été renvoyé de l'école à l'instar de nombreux algériens. Il travailla à la mine du Zaccar jusqu'en 1926 lorsqu'il quitta Miliana pour se rendre à Alger où il fut employé à la minoterie du sud à El Harrach puis au service de la pêche au port d'Alger.

2- Activité politique et culturelle

Mohamed Bouras profita de son séjour à Alger pour élargir ses connaissances politiques et approfondir ses idées nationalistes. Il se rendait souvent au club "at-taraqi" fondé par l'Association des Ulémas et fréquenta des ulémas parmi lesquels Abdel Hamid Ibn Badis. Il participa à de nombreux rassemblements et manifestations contre la politique de la France à l'égard des mosquées et la fermeture des écoles arabes relevant de l'Association des Ulémas Musulmans.
Il se rendit en France et revint en Algérie pour rassembler les jeunes algériens dans une organisation scoute algérienne à laquelle fut donné le nom de "Scouts Musulmans Algériens". Il constitua la première section à Alger , la section "al falah" en 1935 et commença à œuvrer à l'extension des sections scoutes aux différentes grandes villes du pays. Il oeuvra également à la création de la première Ligue des Scouts Musulmans Algériens sous le patronage de Abdel Hamid Ibn Badis.
Mohamed Bouras participa au Congrès Musulman en 1936 et devint dirigeant de la jeunesse du Congrès Musulman.
Il déploya une activité intense entre 1936-1940, c'est-à-dire après l'arrivée au pouvoir du Front Populaire qui annonça un ensemble de promesses concernant la réforme de la situation en Algérie. Grâce à cette activité, Mohammed Bouras fut considéré comme le fondateur des Scouts Musulmans Algériens.

3- Sa mort au champ d'honneur

Suite au développement de l'activité des Scouts Musulmans Algériens et l'augmentation du nombre de sections y adhérant, Mohammed Bouras commença à constituer au regard des autorités françaises, un danger pour la stabilité de la situation en Algérie. L'accusation d'espionnage au profit des Allemands lui fut collée et il fut arrêté pour être sauvagement exécuté le 27 mai 1941.