Ain-Defla - Hammam Righa

Aïn Defla: Hammam Righa veut mieux faire




Jouissant d'une situation géographique
exceptionnelle, adossée aux monts des Righas à l'Est
du Zaccar, à 10 km
à peine de la RN 4
et à moins d'une heure de route de la capitale avec la dernière mise en service
de l'autoroute, la station thermale de Hammam Righa
dont la réputation de par la qualité de ses eaux chaudes, thérapeutiques
reconnues, a dépassé largement les limites régionales, nationales et même
internationales. Elle n'a plus besoin de publicité, mais elle a surtout besoin
d'investissements pour devenir aussi une source de richesses inestimables avec
des retombées économiques et sociales, non seulement sur les habitants de la
commune mais sur toute la région.



La station proprement dite, distincte de la
ville, comprend un certain nombre de structures, dont un grand complexe avec un
hôtel de 30 chambres avec 60 lits, 112 bungalows comprenant 2 chambres chacun
totalisant 500 lits, 8 bassins de baignades et 45 douches individuelles avec
baignoires. Sur le plan de la gestion depuis que Gest
Tour a repris le complexe que détenait le Holding, les choses se sont nettement
améliorées et tous les arriérés de salaires que devaient les employés ont été
payés et ils perçoivent régulièrement leurs traitements, les 80 % dégagés par
le groupe repreneur et 20 % par l'entreprise elle-même.



Cependant, il faut dire à décharge, que la
station thermale a énormément pâti des effets du terrorisme durant les années
90, obligeant beaucoup de personnels qualifiés à quitter les lieux vers
d'autres cieux plus sécurisés. A ceci est venu s'ajouter que, pour les mêmes
raisons, les clients étaient devenus très rares et les recettes ne suffisaient
même pas à couvrir les besoins élémentaires du complexe, entre autres, la paie
du personnel même réduit.



Par ailleurs, ces temps-ci, un nombre
important d'employés qualifiés atteints par la limite d'âge part à la retraite
et la relève, même si elle se fait en nombre, ne se fait pas en qualité parce
qu'il est fait appel au pré-emploi et les profils
désignés par les différents dispositifs sont loin de répondre aux
installations. On sait aussi que les personnels sortant des grandes écoles
spécialisées préfèrent s'orienter vers d'autres secteurs plus lucratifs dans
les grands centres urbains de la capitale ou des grandes villes telles que
Annaba, Constantine ou Oran.



Il faut ajouter qu'au stade actuel, même si
le complexe ne désemplit pas, le compte d'exploitation ne peut faire face à la
réhabilitation des installations et des équipements qui commencent à accuser
des signes importants de vétusté. En déduction, la réhabilitation et la mise à
niveau passera par des investissements plus
conséquents et dans les structures et dans la formation.



Malgré ces aléas, de l'avis de nombreux
clients dont plusieurs curistes, rencontrés sur place, n'ont pas caché leur
grande satisfaction, tant du point de vue de l'accueil que du point de vue des
soins qui sont prodigués par un personnel compétent et dévoué.



A propos de réhabilitation des structures,
on signalera que l'hôtel «Belle Vue» est fermé par les services du CTC, parce
qu'il menace ruine, «Mont Rose» qui été très prisé attend depuis des années sa
reconstruction, Hammam «El-Baraka» ne fonctionne qu'à
50 % de ses capacités. Certes, on a appris qu'un plan de redressement a été
déposé au niveau de la tutelle. S'il est avalisé, le complexe tout entier
deviendra florissant et ne manquera pas de redynamiser toute la ZET, Zone d'Exploitation
Touristique, qui deviendra une source de richesse pour la commune, ses
habitants, et même toute la daïra et, par conséquent, insuffler une nouvelle
vie économique en créant des milliers de postes de travail aux jeunes qui ne
demandent qu'à travailler et qui souffrent des affres du chômage endémique.



La société qui gère le complexe à elle
seule ne peut pas tout faire, d'autres partenaires doivent intervenir et
s'impliquer dans le processus de développement, notamment les autorités locales
qui laissent le site «se bidonviliser» avec cette
multitude de baraques hideuses qui ternissent la beauté du site, où survivent
ici et là des enfants qui vous vendent, entre autres victuailles, du pain
maison et des oeufs bouillis, un site où pourtant pourront se développer une
foule d'activités commerciales bien réglementées, répondant aux normes de
salubrité publique et surtout, une source d'enrichissement pour la commune qui
souffre pourtant de déficit. Si l'APC est de droit et
partie prenante dans ce processus, la direction du Tourisme se doit aussi de
devenir une force de proposition non négligeable, un catalyseur à même de
susciter une nouvelle et vraie dynamique de développement. En attendant ce
réveil et le miracle, Hammam Righa continue contre
vents et marées d'attirer plein de monde surtout pendant les vacances et les
fins de semaines, où des familles se remettent, la sécurité revenue, à venir
s'oxygéner, fuyant les grandes cités urbaines en déjeunant sur l'herbe, nous
l'avons vu, en bordure des 11
km qui séparent le carrefour de Boumedfaa
et la station thermale, et où des taxis et des transporteurs publiques à
longueur de journée, vous y déposent pour 25 ou 30 DA.






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