Ain-Defla - ENVIRONNEMENT

Aïn Defla, Forêts : Une branche d’avenir



Aïn Defla, Forêts : Une branche d’avenir




Avec une superficie forestière de plus de 132.000 hectares, la wilaya d’Aïn Defla ne compte cependant que 29,2% comme taux de boisement, un taux que s’attelle la Conservation des forêts à relever d’année en année, à la faveur des différents programmes de développement.

Au-delà des dégâts causés chaque été par les feux de forêt avec une moyenne de plus de 1.000 hectares, il y a lieu de relever le facteur humain qui agresse également cette forêt avec, notamment, les défrichements, les coupes illicites, les opérations de carbonisation pour la production de charbons de bois, les labours dans le sens de la pente, facteur d’érosion et de dégradation des sols.

Ainsi, souligne M. Touahria, Conservateur des forêts de la wilaya d’Aïn Defla, 274 procès-verbaux ont été dressés pour un total de onze types d’infractions: «Concernant l’arbre, 1.713 sujets ont été agressés et 2.750 perches, de jeunes arbres, carrément coupés.»

Un bois comme la perche qui est utilisé dans les constructions servant de pied droit pour étayer les dalles.

1.917 hectares de plantation forestière ont été réalisés jusque l’heure en un programme quinquennal 2010-2013, un programme qui comprend également un volume de 55.333 m3 de travaux pour la conservation des eaux et des sols, la mise en valeur de 747 hectares, l’aménagement et l’ouverture de pistes sur un linéaire de 104 kilomètres dans le cadre des opérations de désenclavement, ainsi que le captage et l’aménagement de 77 sources.

3.271 ha de plantations oléicoles

Travail de longue haleine, mené d’année en année, le traitement des bassins versants des barrages et autres plans d’eau est cette autre mission des forestiers. Ainsi, à titre indicatif, 2.426 hectares ont été plantés sur le bassin versant du barrage de Deurdeur qui en totalise 24.500 hectares, le barrage de Bouroumi dont le bassin versant s’étend sur le territoire de la wilaya sur une superficie de 2.825 hectares a été traité à hauteur de 675 hectares, c’est dire la difficulté et l’étendue de cette mission à l’importance vitale pour les barrages en ce sens qu’un bassin versant boisé permet à l’eau de couler limpidement et évite l’envasement.

Dans le même sillage et sur le fond de développement rural, la conservation, souligne-t-on, a également réalisé 805 hectares dans le cadre de l’amélioration foncière, et le programme le plus important reste la plantation oléicole qui a atteint 3.271 hectares sur un objectif de 4.212 hectares.

25.027 familles rurales bénéficiaires

Concernant les PPDRI (programme de proximité pour le développement rural intégré), M. Touahria note 609 porteurs de projet pour l’apiculture avec des modules de 10 ruches pour chaque bénéficiaire, 591 porteurs de projet pour l’élevage bovin avec 3 vaches laitières pour chacun des promoteurs, 880 porteurs de projet pour l’élevage ovin avec une dotation de 10 brebis et 2 béliers chacun, et 91 concernant l’élevage caprin avec également des modules de 10 chèvres et deux boucs pour chaque promoteur.

Ce programme qui court de 2009 à 2010 avec une dotation financière de l’ordre de 436 millions de dinars a permis de toucher 2.171 familles.

Pour le nouveau programme, une enveloppe de 270 millions de dinars est pressentie pour financer 7.065 porteurs de projet portant essentiellement sur les quatre types d’élevage, souligne-t-on.

L’ensemble des 36 communes que compte la wilaya seront concernées, assure le Conservateur des forêts. Un programme qui sous-tend la fixation des populations rurales, notamment montagnardes, mais qui leur permet surtout d’avoir un revenu conséquent de nature à améliorer considérablement leur cadre de vie.

Les jeunes plantations d’oliveraie seront productives dans quelques années à peine, et le résultat sera palpable.

Au total de ces programmes de développement rural, elles sont 25.027 familles à avoir bénéficié d’un ou de plusieurs modules, élevage, équipement d’irrigation, amélioration foncière et plantation fruitière ou autre.

En emplois directs, ce sont 7.729 postes qui ont été ainsi créés, des postes permanents, alors que pour les emplois temporaires, ils sont 14.758, et ce sans compter ceux créés dans le cadre des TUPHIMO (travaux d’utilité publique à haute intensité de main-d’œuvre), en coordination avec la direction de l’action sociale.

A. M. A.





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