Adrar - Fêtes Religieuses

Timimoun Sboue, entre culture et religion



Timimoun Sboue, entre culture et religion


Ils étaient là et ont marqué le temps et l’espace

Ils étaient là munis de regards de rapaces

Ils étaient là glorifiant leur territoire

Ils étaient là et ont mis fin au mot « déboire », voire presque



Les rues étaient noires de monde. Se disaient-ils présents à cette ronde, des gens qui abondent qu’on bonde d’indélébiles instants où divin et festin ne font qu’un.

L’histoire passe, l’homme trépasse, les faits s’entassent mais le céleste embrase quiconque qui s’en rêvasse.

La célébration du Mawlid Ennabaoui remonte à loin mais pas assez, car pour notre messager, les louanges psalmodiées à son effet ne suffiraient et devraient être destinées à se prolonger les autres jours de l’année.

En cette occasion, le nabi est béni, sa majestuosité est louée et adorée. A travers cet évènement, nous remontons à l’origine où toute une existence a pris son sens et où la religion, qui avait l’Islam comme prédilection, misa sur une union.

Il est le révélateur d’une vérité, sauveur d’une obscurité et éducateur d’une moralité : il s’appel Abou El Qasim Mohamed Ibn Abd Allah Ibn Al Muttalib Ibn Hashim (QSSSL), l’Elu qui mourut à l’âge de 63ans.

Coutume en a décidé ainsi, des visiteurs d’ailleurs et d’ici, venus orner les rues de Timimoun, la flamboyante. A l’aube du septième jour, la commune aux palmeraies étincelantes se consacre solennellement à la commémoration du « sboue » ou baptême du prophète. Une cérémonie où règnent ferveur et piété.

Dans une ambiance faite de chant, de couleurs et de chaleur emplie de saveurs, les bonnes femmes parées de leur plus précieux tissu confectionnent de succulents mets faits de couscous, de légumes et de viande spécialement.

Les habitants s’étaient affairés à ornementer chaque coin de rue de manière à faire honneur aux spectateurs.

Folklore d’hommes méritant des doms. Folklore de dévots, parade de chameaux et courses à chevaux, les chevaliers vêtus de blancs aux regards perçants faisaient vaciller la terre et palpiter le cœur de leur confrères. Les admirateurs avaient le souffle coupé quant à la féerie des sites et à la beauté des rites.

Les fusils clamaient, les chevaliers déclamaient, les éloges étaient claironnés. Les gens, effarés, les acclamaient.

Les cavaliers se joignent à la foule et se mirent à chantonner et danser sous la voix envoûtante de femmes qui accompagnaient leur gaité.

Tous étaient égaux, tout avait l’air beau et rien ne semblait de trop, pas même les rayons de soleil transperçant la peau.

La foule grandissait sans cesse, elle abritait une allégresse. Elle prônait l’unité et la paix et incitait toute personne avisée à l’ultime aboutissement, une résolution qui est la repentance.

Ils étaient là, prêts et présents laissant un présent aux moins grands. A ce moment même, une histoire nouvelle se créait.




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