Sboue de Timimoun

Le « Sboue » de Timimoun est l’une des festivités les plus en vue dans la région du Gouara.
Ce festival connu localement sous le nom de S’bou, le 7ème jour après la naissance du prophète Mohamed (QSSL), se tient le 19 du mois de Rabie el Awal de l’année hégirienne.

Un évènement culturel, religieux, touristique d’une grande importance. Son aspect économique revêt également toute sa dimension. Les visiteurs, Coutumiers où pas, y affluent de toutes les régions du pays et même des pays voisins pour participer à ce rite exceptionnel célébré par la confrérie de Sidi El hadj Belkacem. Les tribus des Ouled El Hadj Belkacem et Hamou Zine inaugurent les premières, les festivités, en faisant dons de vivres aux descendants du Cheikh. Après cette cérémonie, organisée dans l’enceinte du Ksar et l’accomplissement des prières du Dohr et d’El Asr, avec la récitation de deux section (hizb) du saint Coran, les foutes de visiteurs se rendent en pèlerinage au mausolée de Sidi El Hadj Belkacem. Le saint vénéré de la région. Un rite qui prend fin au coucher du soleil et au retour à Timimoune des deux tribus, avant la prière du coucher (El Maghrib). Le coran est ainsi revisité chaque nuit et relu en intégralité jusqu’à la fin de la célébration de la naissance du prophète Mohamed (QSSL).

En plus du rituel et la récitation des versets coraniques, les pèlerins assistent la nuit, aux déclamations des Qsaid (des poèmes) jusqu’à la clôture de l’événement. Alors que durant la matinée, le public aura à apprécier les poèmes dits El Hamzia, ainsi que les chants religieux.

Tout au long de la semaine des festivités folkloriques sont organisées tels El baroud, El Hadra et des danses du terroir. Des jours durant, les ksour du Gourara et principalement le ksar de Timimoun, débordent d’animations et d’activités diverses.
Le jour des visites, les zaouïas (confréries) participantes se réunissent et chacune d’elle est reconnaissable à son singulier étendard et à son groupe de baroudeurs. On retrouve les oriflammes de Sidi El Hadj Abou Mohamed du Ksar de Tabelkouza, de Oulad Said, Sidi Ahmed Ben Youcef dont le mausolée se trouve au ksar de massine. Etendards aux quels s’ajoutent ceux de Sidi Ibed Almouzdouedj, une zaouïa sise aux confins des régions d’El Djidir et de Ouled Aissa, l’étendard de Sidi Yedda de la région de Msahel celle de Sidi Brahim Ben Ahmed du Ksar Louadjda.



Au lieu dit El Djbel, les groupes folkloriques « Al Baroud » offrent des spectacles exceptionnels, mélanges de louanges à dieu et au prophète, et une démonstration d’originalité et de beauté, dont seule Timimoun détient jalousement le secret. Le convoi s’ébranle par la suite vers un autre site dénommé « El Houfra » (le précipice), et avant qu’il ne l’atteigne, une halte est observée au mausolée du saint patron des lieux. Cheikh El Hadj Belkacem. A leurs arrivées à El Houfra, les pèlerins invoquent avec ferveur Dieu en entonnant à vive voix la même formule d’il y’à des génération : Les « Au nom de Dieu, il n’y à pas mieux que le nom de Dieu « s’élèvement ainsi de la terre à la gloire des cieux… Le Rite se poursuit sous les supplications des visiteurs, les détonations du baroud avant de laisser place au traditionnel prêche, où sont rappelées à l’assistance les qualités transcendantes du prophète Mohamed que le salut soit sur lui. Le Sboue de Timimoun est sans doute l’évènement le plus captivant de toute la région d’Adrar. D’une beauté époustouflante, la célébration de la naissance du prophète à Timimoun, exécutée conformément aux rites séculaires, attire incontestablement l’admiration et la curiosité des amoureux du dépaysement.