PORTRAIT Bachir Oulhadj, le chantre des monts des ksour

Publié le 15.01.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
B. HENINE

Le grand chanteur amazighophone, Bachir Belhadj, (Alias Bechi-Oulhaj), un amazigh de souche, originaire de la ville de Boussemghoun, un nom emblématique, une figure de Tamazgha, voire un symbole de la langue et de la culture amazighes de toute cette contrée des monts des ksour.

Auteur-parolier, compositeur et interprète, poète-chanteur, musicien, ce grand chantre qui vient de boucler ses 70 ans, qui a une riche carrière artistique de plus de 4 décennies a, depuis son jeune âge, consacré sa vie à la culture amazighe, en parcourant toutes les régions des ksour amazighs.

Béchi-Oulhaj, comme aime à l’appeler ses pairs, dispose d’un riche album propre à son style et à son univers, très identique à son répertoire dont on note ses deux belles chansons, Boussemghoun À Boussemghoun l'un de ses chefs-d’œuvre, ou encore La-tmassa-d-ziri qui veut dire (la lune cachée ou la lune dissimulée) et bien d’autres tubes enregistrés, soit dans la nature (oasis, dunes ou montagnes…) ou dans des studios. De belles œuvres, présentées avec son principal compagnon, le luth, avec des paroles évoquées et des textes inspirés toujours de son environnement immédiat. II joue de tous les instruments musicaux dans tous les rythmes : le luth, le violon, le synthé.

Il joint le luth à la parole, l’utile à l’agréable, en donnant à la dimension amazighe sa fierté, sa célébrité, voire sa place dans la sphère artistique et environnementale. Mais, surtout, il apporte sa propre contribution à la connaissance de cette langue et de cette littérature (contes, poésies, devinettes, proverbes, etc.).

Des atouts propres à ces recoins de l’Algérie profonde. Ce grand artiste mérite donc toute la considération.
B. Henine