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Le centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre de Timimoun Un modèle de référence pour la préservation de l’algérianité des ksour



Le centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre de Timimoun Un modèle de référence pour la préservation de l’algérianité des ksour
Publié le 27.05.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
BOUHALI MOHAMMED-CHERIF

L’opération de restauration et de réhabilitation de la dar zaouia de Timimoun par le Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (Capterre), dépendant du ministère de la culture et des arts, de Timimoun dans le cadre d’un programme de partenariat Proface est un modèle réussi de la préservation et la mise en valeur des ksour se trouvant dans le sud du pays.
En effet, le chef de service de sensibilisation au sein du Capterre Abderahim El Djouzi nous a révélé en marge d’une communication présentée à l’université Mohamed-Sedik-Benyahia de Jijel, dans le cadre du mois du patrimoine, que le centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre a bénéficié d’un programme de partenariat avec l’institut international d’architecture de terre de l’université de Grenoble en France en 2017 qui prévoit une formation s’étalant sur trois ans au profit des architectes et des archéologues du Capterre assurée par des experts au niveau de ce centre, comportant trois volets dont une année théorique, un chantier de réhabilitation alors que la troisième année concerne la construction d’une bâtisse en terre.
Notre interlocuteur nous a confié par ailleurs que cette formation assurée par les experts étrangers de l’université de Grenoble a permis de maîtriser les techniques de restauration et de réhabilitation du Dar Zaouia de Timimoun, l’actuel siège de son établissement dont la création a été dictée par la volonté des pouvoirs publics de parvenir à sauvegarder les centres historiques algériens bâtis en terre, car en ces temps d’uniformisation de la production architecturale, ces produits de nos cultures constructives locales sont seuls capables de conserver à nos villes leur identité architecturale ; en un mot, leur algérianité. Malheureusement, ce programme de partenariat a connu un arrêt après deux ans à cause de la crise de Covid sans accomplir la troisième année qui comporte la réalisation d’une nouvelle construction en terre.
Notre interlocuteur a révélé également que les cadres techniques du Capterre sont intervenus suite à une demande de la commune de Toudja, dans la wilaya de Béjaïa, pour apporter leur assistance technique en vue de réhabiliter une maison berbère dans la localité d’Achelouf. Une opération qui s’est soldée par un grand succès vu la qualité des travaux réalisés sur cette ancienne construction qui a gardé son cachet d’antan. Aberahim el Djouzi nous a confié que le centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre de par son capital expériences est en mesure de jouer un rôle de premier plan dans la valorisation du patrimoine culturel bâti en terre, et d’assurer une sauvegarde durable de cette part majeure du patrimoine national.
Notre interlocuteur, qui a présenté une excellente communication aux étudiants du département d’architecture de l’université de Jijel, souhaite, en compagnie du personnel technique du Capterre, la reprise de la 3e année du programme de formation Proface C+ en vue de l’achever.

Bouhali Mohammed Cherif



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