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Adrar: Une figure de la ville s'en va



Hadj Abdelkader Kabouya est décédé mardi après-midi à l'âge de 76ans à Adrar, laissant un vide immense dans la ville. Surnommé affectueusement «Ami Kada» ou "le père de toute la ville d'Adrar", il était une figure centrale, toujours présent lors des événements marquants qui ont façonné la région depuis l'indépendance. Véritable mémoire vivante d'Adrar et homme de grande qualité humaine, il incarnait la sagesse et a consacré sa vie entière au développement de sa ville. Il a été inhumé mercredi.

«Ami Kada», souvent qualifié d'«encyclopédie vivante » d'Adrar, faisait partie des pionniers du système éducatif algérien après l'indépendance. Il a consacré une grande partie de sa carrière à l'enseignement des langues française et arabe. Il était aussi le fondateur de l'Association pour la protection des manuscrits, une initiative précieuse qui a permis la collecte et la préservation de nombreux manuscrits anciens, tout en organisant des colloques internationaux sur l'histoire et la culture de la région.

Après l'indépendance, il a choisi de rester proche de sa communauté en tant que formateur et, conseillant les walis successifs d'Adrar ainsi que les maires de la ville. Sa disparition a suscité une profonde émotion dans toute la wilaya d'Adrar.

Des milliers de personnes, venues des ksours de la région mais aussi d'autres wilayas proches, ont assisté à son inhumation et lui ont rendu un dernier hommage.




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