Alors que la température enregistrée dépasse les 50 °C à l'ombre, l'eau ne coule plus dans les robinets dans plusieurs quartiers de la ville d'Adrar depuis plusieurs jours. Une situation qui pousse les habitants à protester et exiger une commission d'enquête du ministère des Ressources en eau.
«L'eau est sous nos pieds et on n'a pas d'eau, la ville dort sur la plus grande nappe phréatique d'Afrique. Le ravitaillement se fait pour quelques heures avec le pompage électrique seulement. Ce qui a causé une facture salée d'électricité. Le pompage est devenu la règle générale pour avoir l'eau», disent des habitants.
Dans toute la ville d'Adrar, les ménages sont équipés de leurs propres moyens en pompes. La situation est critique dans plusieurs quartiers. Les habitants ont sollicité tous les responsables pour une solution durable, mais n'ont reçu «que des promesses».
Les quartiers les plus touchés sont Adga, Benisoukout, la Nouvelle Ville et la cité 140 logements près de Tililane, dont les habitants vivent ces jours un vrai calvaire pour avoir l'eau, «qui coule dans les robinets au goutte-à-goutte». Pour les autres quartiers, un programme de distribution de quelques heures est fixé par les services de l'ADE. Ceci a poussé les habitants à se ravitailler à partir des puits chez les particuliers malgré les dangers sur la santé.
Des citoyens affirment que ce problème d'alimentation en eau potable est devenu un vrai casse-tête depuis la création de l'ADE à Adrar et souhaitent que les autorités mettent fin à cette longue souffrance.
En ce qui concerne les pompes, plus de 50.000 familles en sont dotées, selon un spécialiste en énergie. Une énergie gaspillée en pure perte car, normalement, l'eau doit couler sans pompage dans les maisons. Les factures d'électricité à Adrar ont connu plus de 30% de majoration suite au pompage à domicile.
Il est à noter que dans la ville d'Adrar, les constructions sont horizontales et qu'il n'y a pas de bâtiments.
Pour les responsables de l'ADE, le problème de la vétusté du réseau est la principale cause de ces perturbations. D'importantes quantités d'eau sont perdues chaque jour à cause des fuites sur le réseau d'AEP de la ville.
Bentouba Med Nadhir
Posté Le : 02/07/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Bentouba Med Nadhir
Source : Le Quotidien d'Oran du jeudi 2 juillet 2020