C’est en fin de l’après-midi de ce lundi que le ministre de l’Energie a pris part à la cérémonie d’ouverture des 11es Journées scientifiques et techniques de Sonatrach qui ont lieu au Centre des conventions d’Oran jusqu’au 19 avril 2018. Une manifestation à laquelle prennent part près de 330 intervenants et spécialistes étrangers en provenance de 27 pays dont les Etats-Unis, la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la France, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne, la Norvège, la Suède et la Malaisie.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Prenant la parole, Mustapha Guitouni dira qu’il s’agit là d’un évènement important qui se tient dans un contexte national et international particulier. «Un contexte caractérisé notamment par le retournement des marchés pétroliers et gaziers de 2014 qui ont juste commencé à retrouver un équilibre, encore précaire, vers une croissance adéquate, et ce, sur fond d’une croissance démographique de notre pays avec des besoins énergétiques soutenus.»
Abordant le partenariat dans l’amont pétrolier et gazier, le ministre dira qu’il est un impératif, au vu de ses multiples avantages et apports pour l’industrie nationale des hydrocarbures, notamment pour le partage du risque dans des activités où il est notoirement élevé, mais aussi des bénéfices quand les efforts d’exploration sont couronnés de succès.
L’occasion de réaffirmer la détermination de l’Algérie à renforcer ses relations avec ses partenaires et tout investisseur potentiel. «A titre d’exemple, un travail est mené actuellement au niveau du secteur sur une refonte de la loi relative aux hydrocarbures pour renforcer ce choix stratégique de partenariat et lever les pesanteurs qui entravent son épanouissement dans le sens souhaité. Dans ce cadre, nous avons engagé la réflexion pour l’introduction de nouvelles mesures d’encouragement du partenariat et pour une meilleure attractivité du domaine minier national.»
Plus tard vers 18h, le ministre de l’Energie s’est rendu au niveau du pavillon réservé aux différents exposants nationaux et internationaux. A l’issue de cette tournée, à 19h passé, le ministre a tenu avec la presse un bref point de presse où il est revenu sur l’importance du partenariat. «Il faut qu’on reconstitue nos réserves parce que cela fait soixante ans qu’on pompe, c’est le moment d’augmenter les capacités. Seul le partenariat peut nous aider», dit-il ; toutefois à lui seul cela est insuffisant. «Il faut qu’il y est une loi qui puisse attirer ces grandes sociétés à venir en Algérie. Comme vous le voyez, aujourd’hui elles sont près de 24 entreprises issues de 27 pays. Nous sommes capables de générer de la richesse, de recevoir des étrangers et nous sommes capables de travailler avec eux en harmonie avec un slogan gagnant/gagnant.»
Evoquant les préoccupations exprimées par les opérateurs, ceux-ci «ont été entendus par nous mais ils n’influeront pas sur nous dans l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures».
Le ministre de l’Energie a tenu à rappeler que Sonatrach est une société qui fait partie des dix meilleures dans le monde, et de souligner que beaucoup de pays font appel à elle. « Vous avez l’Irak, le Mali, l’Inde, la Bolivie, l’Angola, Sonatrach est en train de s’exporter parce qu’elle est labellisée et sérieuse dans le domaine».
Pour Mustapha Guitouni, il est temps «de nous améliorer et permettre à l’Algérie d’asseoir une politique pétrolière qui va avec la politique mondiale du pétrole. On ne peut pas rester à l’écart, c’est pour ça qu’on va revoir la loi, qu’on va investir à l’étranger».
Il fera remarquer que les plus grandes entreprises ont réalisé des investissements à l’étranger. S’il y a un problème sur le prix du pétrole qui est très volatile, on se rabat sur les investissements extérieurs pour les ramener en Algérie, dit-il. «Pour nous, tout le monde s’étonne que Sonatrach va participer dans une raffinerie à l’étranger. Je ne comprends pas cet état d’esprit, il faut qu’il change et je pense qu’il est en train de changer.»
Pour sa part Abdelmoumen Ould Kaddour, P-dg de Sonatrach, dira à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des 11es JST, qu’au-delà de l’aspect scientifique que revêt la rencontre, celle-ci démontre que l’Algérie est un pays debout qui jouit de sa stabilité et de sa sécurité, sans lesquelles il n’y aurait pas eu autant de monde qui prend part à ces 11es JST. «Sonatrach et l’Algérie sont à présent deux entités qui attirent des partenaires étrangers.»
Scientifiquement parlant, dit-il, s’agissant du partenariat, l’Algérie a continuellement travaillé dans l’extraction, la production, le transport et la vente du gaz et du pétrole. «Maintenant avec nos partenaires, nous sommes en train d’ouvrir d’autres chantiers, nous sommes en train de travailler sur le solaire. Nous sommes en train d’investir jusqu’à 1,6 gigawatt de solaire donc, on a besoin de la technologie, du savoir-faire et on a besoin de développer une industrie du solaire, ce qui est extrêmement important».
En dehors du solaire, le P-dg de Sonatrach a indiqué que le digital peut nettement contribuer à développer le fonctionnement de l’entreprise.
A. B.
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تاريخ الإضافة : 19/04/2018
مضاف من طرف : himo2h