Boumedfaâ (Aïn Defla) : Le tissu urbain saturé freine le développement

Une situation qui pénalise en premier lieu les populations de plusieurs quartiers et villages où se pose avec acuité le problème de l'habitat. De  nombreux citoyens vivant dans  cette daïra qui compte plus de 29 000 habitants répartis dans deux communes (Boumedfaâ, El Hoceinia), se plaignent en effet de leurs conditions de vie dégradées à  cause de la vétusté de leurs maisons, construites en toub ou datant de l'ère coloniale. A ce titre, le village de oued Zeboudj, situé à  hauteur de la RN4, en est un exemple éloquent. Le taux de célibat est par ailleurs élevé, déplorent des résidants, en raison de cette situation. Des familles souffrent de la promiscuité en attendant des programmes de relogement qui tardent à  se concrétiser, nous dit-on. Une forte demande qui se heurte à  l'absence de portefeuille foncier arrivé à  épuisement, rétorquent les autorités locales. Le village en question, rappellent d'autres intervenants, n'a pas connu d'opération d'attribution d'aides au logement ou de recasement, depuis le séisme d'El Asnam en 1980 où des familles sinistrées avaient été relogées. D'autres villages et quartiers tels que Hamoul, Nessissa, Sidi Maâmar souffrent de la même situation et interpellent les autorités locales à  ce titre afin qu'elles se penchent de plus près sur leur principale préoccupation. Cette difficulté à  disposer du foncier dans cette daïra hypothèque également les projets de développement dans les zones concernées. Du coup, l'activité en tous genres demeure également gelée. Pour tenter de relancer ces programmes destinés à  améliorer les conditions de vie de ces populations, les instances compétentes envisagent de se rabattre sur les terres agricoles à  faible rendement, seule solution, selon eux, permettant actuellement de remédier à  cet épineux problème. S'agissant encore du volet relatif à  l'habitat, les services compétents de cette daïra connaissent ces derniers temps une grande affluence de la part des citoyens. Ces derniers réclamant la réhabilitation de l'ancienne formule d'aide à  l'habitat consistant à  restaurer et à  réhabiliter le logement. Une autre solution, estiment les concernés, qui pourrait diminuer la tension dans ce domaine. Pour autant, le problème du vieux bâti et celui du déficit en matière de logements demeure une vraie problématique dans cette daïra et bien d'autres à  travers la wilaya de Aïn Defla. Cependant, les responsables locaux se montrent optimistes eu égard aux engagements du wali pour atténuer la crise, ajoutés aux programmes consacrés à  l'habitat contenus dans le quinquennat 2010/2014.