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: « Je privilégie d'abord la conscience éthique et ensuite la capacité professionnelle » Kadour Naimi, auteur, réalisateur et metteur en scène



: « Je privilégie d'abord la conscience éthique et ensuite la capacité professionnelle »                                    Kadour Naimi, auteur, réalisateur et metteur en scène
Auteur et réalisateur de cinéma et de théâtre en Algérie, Belgique, Italie et en Chine. Fondateur et dirigeant du « Théâtre de la mer » à Oran, de 1968 à 1972. Fondateur et directeur à Rome, de 1986 à 2009, de la société de production cinématographique « Moldoror film » et de l'école de cinéma incorporée où il enseigne l'écriture de scénario ; la prise de vue, le montage, la direction de la photographie, la réalisation et l'interprétation. En 2005 et 2006, il publie en français et en italien la nouvelle « Lettre de Rome d'un E-C », et furent respectivement primés. Il fera paraître en 2008, un recueil de poésie en français et en italien « Parole d'amour ». En 2012, Kadour Naimi est honoré pour sa contribution à la culture en général et au théâtre en particulier. Humble et affable, il accepte de répondre à nos questions.
Vous retournez au pays après une longue absence... En effet, je retourne en Algérie après une absence qui a duré 40 ans. Je suis heureux d'avoir été invité par le commissaire du festival international du théâtre de Bejaia, M. Omar Fetmouche, pour contribuer de nouveau à l'art dramatique en Algérie, espérant être utile au peuple envers lequel j'ai une dette à honorer.
Le théâtre s'inspire de grands auteurs comme par exemple Shakespeare ou Molière, on s'inspire aussi des faits de société. Quelle est la voie que vous avez choisie dans la mise en scène de vos 'uvres ' J'ai choisi sciemment une voie habituelle, c'est-à-dire un spectacle innovant et expérimental, aussi bien dans le thème que dans la forme. Dans le cas de l''uvre que je présente « La tendresse, les enfants », le thème m'a semblé fondamental. Il s'agit du déficit de tendresse en Algérie. Il convient de dire que si, aujourd'hui, il y a un déficit flagrant en tendresse, cela incombe aux nombreux colonisateurs qui ont envahi notre pays. Pire encore, ces colons ont fini par nous instiller de nous même. Fort heureusement, nous avons eu des moments de résistance qui ont donné la dignité à notre peuple. Concernant la forme dans cette pièce, j'ai intégré, pour la première fois, des techniques spécifiquement cinématographique. On retrouve moins de dialogue, de l'action, un jeu sobre et réaliste, des lumières expressionniste.
Concernant les comédiens, quels critères privilégiez-vous pour la réussite de vos pièces ' Je privilégie d'abord la conscience éthique et ensuite la capacité professionnelle.
A votre avis, que peut apporter un festival dans les enseignements que peut en tirer un metteur en scène ' Un festival doit permettre aux participants de découvrir des choses nouvelles qui enrichissent leurs sensibilités, leurs connaissances et leurs styles de vie.
Est-il vrai que vous ambitionnez de monter « La tendresse, les enfants » sur le petit écran ' Il est vrai que je compte réaliser de cette 'uvre théâtrale un long métrage. J'ambitionne aussi de mettre en scène, avec le théâtre régional de Sidi Bel Abbés, une pièce intitulée « le 7e jour du 7e mois ». Dans ce travail, je m'inspire d'une légende chinoise antique dont le thème est noué autour d'une relation d'amour.


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